Promouvoir l’épanouissement et le bien-être des populations reste et demeure l’objectif fondamental de l’action du gouvernement. Voilà une assertion qui s’apparente à un truisme, mais que la réalité quotidienne telle que vécue au Cameroun tendrait plutôt à mettre en doute.
Il suffit de considérer le fossé profond qui existe entre la volonté politique affirmée de communiquer, de la part des gouvernants, et la satisfaction des attentes en matière d’information en temps utile, de la part des gouvernés. Dans leur vécu quotidien, nombreux sont les Camerounais qui, aux prises avec leurs préoccupations existentielles que sont la pauvreté, le chômage, la débrouillardise, la recherche de la pitance quotidienne, n’accordent à l’action gouvernementale qu’un intérêt secondaire. D’aucuns n’hésitent pas à afficher du dédain pour « ces affaires de l’Etat » dont ils déclarent volontiers ne pas se sentir concernés. Pourtant…
L’institution, depuis quelques années au Cameroun, d’une communication gouvernementale proactive procède de la volonté du chef de l’Etat, Paul Biya, d’amener les membres du gouvernement à veiller à ce que l’opinion publique soit au fur et à mesure informée du déroulement de l’activité des pouvoirs publics. Et pour cause ! Des populations régulièrement informées devraient mieux percevoir les motivations et les axes d’action du gouvernement dont elles sont les bénéficiaires, et y adhérer d’autant plus.
La seconde édition du Salon de l’action gouvernementale (SAGO) ouverte hier à Yaoundé s’inscrit en droite ligne des directives du président de la République visant à faire de la communication une composante essentielle du travail gouvernemental. « Il ne suffit pas seulement de bien faire, encore faudrait-il le faire savoir ». Ce principe qui lui est cher, le chef de l’Etat n’a eu de cesse de l’inculquer aux membres du gouvernement, l’occasion de chacune de se prescriptions relatives à l’organisation du travail gouvernemental. Le choix du thème du SAGO 2013, à savoir « Le travail gouvernemental au cœur de l’émergence », indique clairement la volonté de ses initiateurs de donner de la visibilité au grand déploiement actuel du gouvernement avec, en ligne de mire, l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035.
Les manifestations organisées à l’occasion du forum en cours sont susceptibles de mieux donner à voir, à toutes les parties prenantes, ce que font – ou vont faire – les pouvoirs publics, dans le cadre de la « nouvelle dynamique » que le chef de l’Etat leur a prescrit d’imprimer à notre économie afin de maintenir le Cameroun sur les rails de l’émergence. Il est significatif à cet égard que le SAGO 2013 se tienne avec la participation de toutes les parties prenantes : départements ministériels, entreprises publiques et parapubliques, collectivités territoriales décentralisées, populations, médias, leaders d’opinion, organisations non gouvernementales, représentations diplomatiques, partenaires au développement. Belle occasion dès lors pour les pouvoirs publics camerounais de susciter, au sein d’une opinion publique bien souvent encline au scepticisme, une meilleure perception de leur déploiement sans relâche en vue de la promotion de l’ensemble des secteurs d’activités de notre pays, dans la perspective d’un Cameroun émergent tel que voulu par le chef de l’Etat.
