Dans son quatrième ouvrage paru fin 2012, à Paris, aux Editions L’Harmattan , Valentin Ateba A. met en lumière les périls pesant sur le "fleuve noir".
« Navigable de Mbalmayo à Abong-Mbang », comme le proclamaient les livres de géographie du Cameroun des années 60. Le Nyong, fleuve noir qui se perd en méandres, des forêts de l’Est-Cameroun à la côte atlantique, sur une longueur de 640 Km, se meurt. Agressé qu’il est par l’action conjuguée de l’homme et des changements climatiques. C’est le constat, mieux, le cri de cœur que pousse Valentin Ateba A. dans un essai de 88 pages, son quatrième ouvrage paru fin 2012, à Paris, aux Editions L’Harmattan, sous le titre, « Le fleuve Nyong face aux menaces écologiques, naturelles et industrielles ». Un livre qui fera, sans doute, date dans la protection de l’environnement au Cameroun.
L’auteur constate ainsi que ce fleuve aux eaux quasi-dormantes sur une grande partie de son cours, noircies par l’essorage de limons, agonise. La faute à l’Homme, par sa pression démographique sur les berges, la déforestation de la vallée du fleuve pour des cultures, le déversement de déchets par les scieries et autres abattoirs, la confluence de la rivière Mfoundi, via la Mefou, charriant toutes sortes de pollutions de la ville de Yaoundé, en toute absence d’une culture environnementale… La faute à la nature aussi. Les changements climatiques alternant assèchement d’affluents et crues dévastatrices. Sans parler de toutes ces humeurs des éléments qui ont favorisé l’invasion d’une partie du lit du fleuve par la jacinthe d’eau et d’autres luxuriantes végétations.
Et pourtant, le Nyong en a apporté à la satisfaction des besoins de ses riverains. L’économie du Nyong, c’est la pêche du « kanga » et la récolte d’autres ressources halieutiques. C’est aussi le captage, le traitement industriel et la canalisation de ses eaux jusqu’aux robinets de Yaoundé.
Dans une approche didactique, sur fond de la préservation de l’environnement, l’auteur propose des pistes pour sauver le Nyong. Avec en bonne place, l’éducation et la formation des populations, des mesures de protection.
