Le rapport de la commission régionale a été validé mardi dernier à Yaoundé.
Une dizaine de terrains avec titres fonciers, cinq maisons, trois tombes, 205 personnes propriétaires de cultures. Ainsi se composent les biens recensés pendant trois mois environ sur les dix premiers kilomètres du projet d’autoroute Yaoundé-Douala. Valeur estimée de ces biens : 1, 819 milliard de F. C’est ce qui ressort de la réunion de validation du rapport tenue mardi dernier dans les services du gouverneur de la région de Centre. Elle était présidée par Oumarou Haman Wabi, secrétaire général desdits services. « Il était question pour nous d’accorder nos violons avant de transmettre ce document au ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, et au ministre des Travaux publics», a précisé M. Haman Wabi. Et d’ajouter que « concernant l’argent à payer, 800 millions de F sont déjà disponibles. Il faut maintenant savoir si on commence à verser cet argent aux personnes concernées, ou si on attend que la somme requise soit totalement disponible ». Mais, quelle que soit la formule choisie, les travaux ne pourront commencer que lorsque les populations touchées auront été indemnisées.
On se rappelle d’ailleurs que neuf familles ont déjà été indemnisées à hauteur de 213 millions de F, après avoir été expropriées sur le site de huit hectares retenu pour la cérémonie de pose de la première pierre de ce projet. Par ailleurs, la China First Highway Engeneering Company (CFHEC), entreprise retenue pour construire l’autoroute, est déjà à pied d’œuvre sur le terrain, avec du matériel bien visible non loin du PK0, situé à environ quatre kilomètres de Nkolbisson, dans la localité de Nkolnkoumou et une base-vie bien établie. Les études géotechniques, qui permettent de déterminer le tracé final, se poursuivent également.
Les 10 kilomètres dont il est ainsi question constituent le premier lot de la phase I, longue de 100 km, de l’autoroute Yaoundé-Douala. Son avant-projet détaillé a été adopté en mai dernier par le comité de pilotage et de suivi dudit projet, présidé par Patrice Amba Salla, ministre des Travaux publics.
