Une opération coup de poing lancée jeudi à Yaoundé par le Mincommerce.
Deux charriots remplis de papiers hygiéniques et de mouchoirs de table poussés par Nicolas Owona et Eric Njitoyap, agents de la Brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes. Ils viennent de retirer ces produits hors-normes des rayons du Supermarché Niki au marché central de Yaoundé. La scène s’est déroulée hier au cours de l’opération coup de poing lancée par cette structure du ministère du Commerce (Mincommerce). Malgré les supplications des vendeurs, l’équipe de contrôle n’a pas cédé. « Nous sommes là pour faire respecter les normes. Aucune information n’est inscrite sur les étiquettes. C’est fabriqué par qui et ça vient d’où ? », lance l’un d’entre eux. A la sortie, le caissier comptabilise malgré lui les stocks saisis pour les emballer dans les cartons sous l’œil vigilant des contrôleurs qui les acheminent au Mincommerce.
A quelques pas de là, la même équipe conduite par Louise Chantal Ebong à Ndjama, chef de la section des inspections de la qualité et du service après-vente de la brigade s’est rendue chez Tsekenis. Le constat est le même que dans le magasin précédent. Presque tous les cahiers vendus ici ne respectent pas les normes rendues d’application obligatoires. On n’y retrouve aucune information sur le fabricant, encore moins sur le distributeur. « Ces opérateurs économiques ont pourtant convenu lors des réunions avec l’Agence des normes et de la qualité (Anor) de la nécessité d’indiquer les mentions obligatoires. Mais, aujourd’hui, ils sont surpris par le contrôle. Tout ça n’a rien de conforme ! Embarquez tout ! », ordonne le chef de section aux contrôleurs. Et de poursuivre, « les opérateurs ont eu tout le temps de se conformer depuis 2008, date à laquelle l’arrêté rendant obligatoire l’application des normes homologuées des papiers et cartons a été signé. » Au même moment, les saisies se sont effectuées dans tous les marchés de Yaoundé où la nasse du ministère a croulé sous le poids de produits non-conformes.
Pour les cahiers, ces normes concernent entre autres les lignes, les marges, la qualité de l’encre, le grammage et les inscriptions obligatoires en quatrième de couverture. Tandis que pour les papiers, il s’agit, entre autres, du respect du nombre des plis, des dimensions, du nom et de l’adresse unique de l’importateur. Cette opération qui se déroule simultanément à Yaoundé et Douala pour le moment, va s’étendre dans tout le pays.
