Les travaux commencent dès septembre prochain. Camwater veut améliorer l’alimentation en eau potable à Douala.

« La ville de Douala sera un vaste chantier dès septembre prochain et ce jusqu’en fin d’année 2014. Il va falloir que les populations soient compréhensives et tolérantes. » Propos du préfet du Wouri, Naseri Paul Bea, jeudi 22 août dernier, en clôturant la séance d’échanges que la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) a organisé ce jour-là avec des représentants des populations de Douala.

Une audience foraine en quelque sorte où députés, sénateurs, maires, chefs traditionnels, autorités administratives et journalistes posent des questions pour mieux comprendre ce qui va se passer. Concrètement, Camwater veut améliorer l’alimentation en eau potable à Douala, passant d’une capacité de fourniture de 150 000 m3 par jour à 250 000 m3/j. C’est la partie névralgique du projet Yato phase II. Un pont-tuyau est en construction sur le Wouri pour que l’eau produite dans l’usine de captage et de traitement située après Bonabéri à Yato (arrondissement de Dibombari) soit acheminée dans le reste de la ville.

La quantité d’eau devant ainsi augmenter, il est question de poser de nouvelles canalisations et de construire trois châteaux d’eau à Koumassi (Douala 1er), Logbessou et Nyalla (Douala 3e). « Ces travaux vont toucher des quartiers étalés sur une distance de 775 km. On va refaire les drains. En travaillant, la fourniture en eau pourra être interrompue dans les domiciles, des murs ou des installations des maisons pourront même être touchés », explique Jean Williams Sollo, Dg de Camwater.

Un discours vérité pour illustrer l’ampleur des dégâts et désagréments qui pourront être causés pour améliorer l’accès à un service de base comme l’eau. D’où le recours pour la médiation avec les populations de l’Ong Agence pour le développement de Douala (A2D) afin de jouer les bons offices auprès des prescripteurs de la capitale économique. C’est l’association fondée entre autres par la Communauté urbaine de Douala, le Groupement inter patronal du Cameroun, le mouvement Entreprises du Cameroun, qui a obtenu la libération sans violence d’un terrain appartenant à la Camwater mais qui servait d’aire de jeux et d’habitations à Nyalla. C’est là bas qu’un réservoir de plus de 30 m de haut avec des fondations de 20 m de profondeur est en train de sortir de terre.