Le célèbre syndicaliste, fait chevalier du mérite camerounais à titre posthume par le Chef de l`Etat, a eu droit aux obsèques dignes de son rang, le 24 août. C’est dans l’honneur, la dignité et la reconnaissance de la patrie, que Louis Sombes, président de la Confédération syndicale autonome du Cameroun (Csac), a été inhumé le 24 août 2013 à Yokadouma, chef-lieu du département de la Boumba et Ngoko, dans la région de l`Est. Cette cérémonie a connu la présence remarquée d’une forte élite, des populations locales, des autorités administratives, religieuses, traditionnelles, des responsables des centrales syndicales nationales, de la représentante du bureau international du travail au Cameroun. Et surtout de la présence effective du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, représentant personnel du Chef de d’Etat. Cet émissaire était porteur d`un message de réconfort envoyé par le Président de la République Paul Biya à la famille si durement éprouvée. Lequel message a mis en exergue le talent et le mérite qu’incarnait l’illustre syndicaliste, mort le 26 juillet 2013 à Yokadouma, à l’âge de 65 ans.

Dans la dizaine de témoignages enregistrés, les orateurs du jour ont reconnu que Louis Sombes aura été et restera une icône dans le mouvement syndical, non seulement au Cameroun, mais aussi sur le plan international où il occupait, avant sa mort, un poste important au conseil d`administration de l`Organisation Internationale du Travail (OIT). Tous ses camarades ont relevé que le défunt était, de son vivant, « un syndicaliste talentueux, toujours disponible pour l’intérêt du travailleur et ne s`encombrait pas de formalité bureaucratique et protocolaire ». Dans le concert des hommages, l’on retient aussi que ce syndicaliste « savait utiliser la persuasion dans la gestion des contradictions et était un pédagogue exceptionnel ». L’église, la famille et l’élite, ont magnifié son immense générosité, perceptible dans le partage, son équité et sa recherche de la paix dans la gestion des hommes et son esprit de franchise. Des atouts si élogieux bien connus au sommet de l’Etat qui ont valu à cette figure emblématique du syndicalisme moderne, le mérite de se faire décerner par le Chef de l`Etat, en guise de reconnaissance, la médaille de chevalier du mérite camerounais à titre posthume. Cette cérémonie d`adieu riche en émotion, s’est déroulée à la place des fêtes de Yokadouma avant l’inhumation proprement dite intervenue dans la stricte intimité au domicile familial sis au quartier Moadang, son village natal où Louis Sombes réside désormais. En laissant derrière lui un immense héritage dans le syndicalisme au Cameroun et dans le monde.