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Dossier de la Rédaction

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Un congrès annuel aux multiples enjeux pour le Canton Nkoul-Bebend

Les membres de cette association de développement se sont retrouvés le week-end dernier à Atok, dans la région de l’Est.

C’était à la fois une fête des récoltes de la biennale 2011-2013 et le premier coup de pioche du mandat 2013-2015. Dans le rôle du chef des laboureurs, Joseph LE, président réélu du comité exécutif de Nkoul-Bebend, par ailleurs, directeur adjoint du Cabinet civil de la présidence de la République. Il a convié les membres de cette association de développement à Atok qui accueillait le « congrès de rassemblement ». Le lieu est symbolique. Cette ville située à califourchon entre Ayos et Abong-Mbang, peut être considérée comme le cœur même de ce canton. Atok abrite la chefferie de premier degré qui compte environ 25.000 âmes. Pour revenir à la fête des récoltes, il s’agissait de faire le bilan de l’exercice 2011-2013. Le bureau exécutif sortant a déroulé ses réalisations. Quatre salles de classe construites et équipées au lycée d’Atok et à l’école publique de Bagofit. Un foyer culturel est en finition à Abong-Mbang. Des soins médicaux ont été prodigués aux populations avec le concours de la première dame, Chantal Biya. Un hommage lui a d’ailleurs été rendu par Joseph LE, au nom des populations. Nkoul-Bebend a également octroyé des bourses aux meilleurs élèves. En  cette veille de rentrée scolaire, Joseph LE a fait un vibrant plaidoyer pour l’école. Il annonce l’octroi de 30 nouvelles bourses cette année, destinées aux étudiants des filières scientifiques. Le ministre de la Fonction publique Michel Ange Angouing, autre élite de la région, viendra en appui avec cinq autres bourses. Invitées, les associations sœurs de Doumaintang et d’Angosas (Maka Mboanz) ne sont pas venues les mains vides. Elles ont renfloué la cagnotte à hauteur de 250.000 F. Planté en 2011, le verger produit déjà des fruits.

Après les récoltes jugées abondantes et nourries par les contributions des différentes sections et antennes implantées à travers le pays, les participants ont lancé le chantier de la biennale 2013-2015. Le Programme national de développement participatif (Pndp) est venu entretenir les communautés d’Atok, d’Abong-Mbang, de Mindourou qui font partie de ce canton sur les opportunités à saisir. Le préfet du Haut-Nyong, Mboke Godlive Ntua, qui présidait la cérémonie de clôture, tout en saluant les actions de développement de Nkoul-Bebend, a lancé un appel pour l’autofinancement des chefferies. Des conférences-débats ayant pour fil conducteur la revalorisation de la chefferie traditionnelle ont défriché le terrain de ce mandat. Les engrais ont donc été enfouis sous le sol d’Atok, au rythme des appels à plus de solidarité et d’amour entre les membres. En décembre prochain, les adhérents procèderont à une évaluation des engagements pris lors de l’intronisation du chef supérieur d’Atok, Effoudou III Bertrand. Le soleil qui va irradier le canton Maka-Bebend pour les deux prochaines années se lève à Atok.

Le nouveau bureau exécutif autour du préfet du Haut-Nyong.

Le foyer culturel Nkoul-Bebend à Abong-Mbang.


« Plus nous serons unis, plus nous serons forts »

Joseph LE, président réélu de Nkoul-Bebend.

 Vous avez été réélu président de l’association Nkoul-Bebend. Lors de votre discours de politique générale, vous avez insisté sur l’école. Pourquoi ?

L’éducation est la base de tout. Lorsqu’on éduque un enfant, on éduque un peuple. C’est pour cela que nous avons choisi dans notre comité de développement de mettre l’accent sur l’éducation. Nous donnons déjà le paquet minimum aux écoles. L’année dernière, nous avons offert des bourses aux étudiants qui vont dans le supérieur. Cette année, nous allons renouveler l’expérience. Ces bourses seront baptisées « bourses Etienne Effoudou », un patriarche du canton, qui aura été un chef supérieur valeureux. Nous sommes obligés de mettre l’accent sur l’éducation. C’est ça qui va rester.

Le chef supérieur du canton Maka-Bebend sera intronisé en décembre prochain à Atok. Quel sens donnez-vous à cet évènement ?

C’est un défi que nous voulons relever. Au-delà de l’intronisation du chef qui est déjà un grand évènement, nous voulons donner à voir pas seulement aux Camerounais mais à la communauté mondiale grâce à la magie des médias. Il faut que le monde sache qu’au fin fond du Cameroun, il y a un petit peuple qui vit, bouge et peut faire des choses. Nous comptons d’ailleurs sur la solidarité de la communauté nationale et des organisations internationales. Les besoins en matière de développement sont énormes ici. Nous voulons également remercier les associations sœurs. Chaque fois que nous organisons notre congrès, elles viennent participer. Et elles ne viennent pas les mains vides. Ça permet de réaliser des actions concrètes.

Certains participants aux travaux relèvent la déperdition des membres de l’association. Qu’est-ce qui est fait pour lutter contre cette désaffection ?

Nous ne sommes plus à l’heure des unanimismes. L’adhésion à une association n’est pas obligatoire. Elle ne sera jamais obligatoire. Lorsque nous constatons qu’il y a quelques membres qui ne sont pas avec nous, nous essayons avec les méthodes pédagogiques de les faire revenir. Je voudrais quand même préciser que la grande majorité est là. Nkoul-Bebend est une affaire commune. On ne peut rien faire de solide lorsqu’on est dispersé. Plus nous serons unis, plus nous serons forts. C’est un processus de longue haleine. Je pense qu’on va y arriver en essayant d’expliquer. L’essentiel, c’est l’intérêt général de la communauté. Lorsque nous pensons et réfléchissons en communauté, je pense qu’on va laisser quelque chose à la postérité. Voilà dans quel sens nous devons agir.

Joseph LE : « C’est l’intérêt général qui compte. »

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