Grogne des populations, descente d’Aes-Sonel, qui pointe du doigt un réseau de fraude. Josse Azanlia peut retrouver le sourire. Pour cette mère de famille résidant à Makèpè-Missokè, lieu dit Logmalep, la lumière apparaît au bout du tunnel.

 Après près de deux semaines passées dans le noir, suite à une interruption de la fourniture d’énergie dans ce secteur par Aes-Sonel. Hier, elle a accueilli dans sa demeure des responsables de l’entreprise ainsi que le sous-préfet de Douala V, Jean-Marie Tchakui. Après avoir vérifié que son branchement était conforme, Lucas Fotso, directeur régional Littoral et Sud-Ouest de Aes-Sonel, a promis sa reconnexion pour le jour même.

D’autres habitants du coin ont connu le même sort heureux, dénouement d’une tension vieille de plusieurs jours déjà. Et qui a d’ailleurs culminé hier matin avec des manifestations sur la voie publique.

Les populations, déportées en fin de matinée hier à l’agence Aes de Bonamoussadi, se plaignaient d’être privées d’énergie depuis le 15 août 2013. « Près de 300 maisons », avance Armand Djiemeli, brandissant une facture qu’il a réglée le 13 août. « Ils ont coupé tout le monde ! », se plaint un autre habitant de la zone, outré de payer des pots cassés du fait de l’action de fraudeurs.

S’agissant de fraudeurs justement, l’entreprise parle d’un « vaste réseau » qu’il fallait démanteler. Entre branchements anarchiques et fausses déclarations de situation (des abonnés qui ont déplacé leur compteur), Lucas Fotso présente comme dégâts « pas moins de quatre transformateurs perdus en moins d’un mois ».

En tout cas, la descente d’hier Logmalep a permis un premier tri, entre le bon grain et l’ivraie. Des équipes vont prendre le relais, selon Lucas Fotso. « On va évaluer ce qu’il faut pour » normaliser tous ceux qui peuvent l’être, afin que les différents ménages soient réalimentés « avant la rentrée scolaire », a-t-il précisé. Avant d’annoncer une densification du réseau en cours dans la zone.