A la suite de l’arrêté ministériel instituant ce titre de transport, les promoteurs d’auto-écoles s’organisent. A Yaoundé, rares sont les auto-écoles qui prennent la formation des conducteurs de moto en compte.

 Pour cause, « il y a très peu de permis A. Généralement, les gens apprennent à conduire une moto dans les quartiers. A peine maîtrisent-ils les préliminaires qu’ils se lancent dans le transport des passagers », déplore Ulrich Tchuenté, promoteur de l’auto-école Tchuenté et fils. Cas de figure similaire à l’auto-école Internationale qui elle, ne dispose que d’une moto pour l’apprentissage, même si ses textes de base prévoient une formation pour moto-taxis, catégorie A/T et une capacité. Avec une somme moyenne de 70 000 F, les usagers du deux-roues peuvent avoir accès à ladite formation.

Cependant, les moto-taxis vont devoir se résoudre à une formation en bonne et due forme et à l’obtention d’un certificat de capacité catégorie « MT ». Un arrêté fixant les conditions et les modalités d’obtention de ce titre de transport a récemment été signé et rendu public par le ministre des Transports (Mintransports), Robert Nkili. Issue de la catégorie « MT », ce document est défini comme étant un titre de transport attestant de la maîtrise de la conduite d’une moto, de la connaissance de la localité d’exercice de la profession et de la maîtrise des règles civiques.  Ce dernier paramètre met à contribution le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec). De ce côté, un arsenal de mesures est en cours d’élaboration. « 360 délégués ont été déployés autant dans les régions que dans nos Centres multifonctionnels. Des comités régionaux sont également en train d’être constitués. D’ici peu, nous allons procéder aux campagnes de sensibilisation des conducteurs de motos-taxis comme la diffusion de slogans », a expliqué un responsable du minjec.

Au Mintransports, on explique que cette mesure gouvernementale n’empêche en rien la formation habituelle pour la conduite des moto-taxis. Au contraire, « chaque usager doit d’abord disposer d’une formation préalable, avant d’aspirer à un certificat de capacité », a souligné Zacharie Ngoumbé, Inspecteur général au Mintransports. Le certificat de capacité catégorie « MT » est valable pour deux ans. Au bout de ce  temps d’exploitation, les moto-taxis pourront obtenir un renouvellement pour la même durée.