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Dossier de la Rédaction

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Au-delà de la sécurisation

Pour tenter d’infléchir la courbe sidérante des accidents survenant sur les routes camerounaises, que d’efforts déployés jusqu’ici ! Le ministère des Transports est en permanence sur la brèche, à travers les multiples campagnes de prévention et de sécurité routières. Hélas, il se passe rarement de jour sans qu’on n’enregistre, sur nos principaux axes routiers et dans les rues de nos villes, de cas d’accident avec, au bilan, morts, blessés et dégâts matériels. En cause, à chaque fois, les comportements irresponsables des utilisateurs des véhicules impliqués. Les fauteurs des hécatombes récurrentes sur nos routes se recrutent parmi les trop nombreux automobilistes, camionneurs et motos-taximen détenteurs de permis de conduire obtenus par toutes sortes de moyens frauduleux.

Au fil des contrôles, systématiques ou ponctuels, effectués par les brigades de sécurité routière, il ressort que les comportements à risque sont très souvent le fait de conducteurs de véhicule détenteurs de documents de transports obtenus de façon irrégulière. Au ministère des Transports, on observe une grande détermination à mettre un coup d’arrêt aux circuits de la fraude et de la contrefaçon dans la délivrance des permis de conduire. Dans cette perspective, le ministre Robert Nkili vient de rendre publique une décision fixant le délai limite du remplacement de tous les permis de conduire encore sur support cartonné, par le nouveau permis informatisé et sécurisé sur le modèle de la carte nationale d’identité informatisée et des cartes bancaires. Ainsi, les détenteurs des permis cartonnés devront avoir troqué ceux-ci contre la nouvelle formule entre le 1er septembre 2013 et le 1er mars 2014, soit dans les sept mois à venir.

Une nouvelle formule du permis de conduire. Soit. Une bonne chose, assurément. Il est normal et opportun qu’au ministère en charge des transports, l’on se préoccupe du saut qualitatif qui doit arrimer le Cameroun à la modernité, dans le domaine spécifique de la délivrance des documents afférents à la conduite des véhicules. Il convient d’autant plus de saluer l’institution du nouveau permis de conduire informatisé et plus sécurisé, que l’objectif visé par cette opération est d’impacter sur la qualité de la conduite des automobilistes et, par extension, sur la réduction des accidents de la circulation routière.

Par-delà l’informatisation – et donc la sécurisation – du permis de conduire, demeurent quelques préoccupations lancinantes. Au vu du nombre impressionnant de faux, voire de vrais-faux permis en circulation, quels dispositifs permettront-ils de garantir que le nouveau document informatisé ne soit pas délivré en remplacement d’un faux ? Autrement dit, va-t-on voir du jour au lendemain disparaître les circuits de fraudes animés par les démarcheurs et intermédiaires sans foi ni loi qui hantent les parages des services centraux et déconcentrés du ministère des Transports ? Il y a certainement encore quelque chose à faire, pour que le permis de conduire redevienne ce document qui atteste que son détenteur est apte à la conduite du véhicule qu’il pilote, suivant les catégories. En amont, l’obligation d’une formation à la conduite dans des auto-écoles mieux encadrées, préalablement au passage d’un examen suffisamment rigoureux devrait, en tout état de cause, induire un meilleur contrôle de la délivrance des permis de conduire. Et si l’on envisageait de passer les titulaires des permis au crible d’un test avant la délivrance du nouveau permis informatisé ?

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