Le Minas a en outre installé et remis mercredi du matériel roulant à la brigade de lutte contre le phénomène à Douala.
Après 7 ans d’absence, Alex Zefack Zonfack, aujourd’hui âgé de 13 ans, retrouve sa famille. Un cocon que l’adolescent a quitté très tôt, parce qu’il avait peur de se « faire fouetter » par sa grand-mère. « Je me suis retrouvé à Bepanda-Tonnerre où les bus embarquent pour l’Ouest. Je suis monté dans un bus avant son chargement et je me suis endormi. A mon réveil, j’étais à l’Ouest », explique l’ex-Enfant de la rue (Edr). Après avoir été recueilli par les services sociaux, il retrouve aujourd’hui sa famille.
Durant leur absence, d’autres Edr vivent d’escroqueries et dorment dans de vieilles voitures et divers lieux abandonnés. Comme Alex Zefack Zonfack, au total 97 Edr ont retrouvé hier leurs familles, sous les yeux du ministre des Affaires sociales (Minas), Catherine Bakang Mbock. La cérémonie de retour en famille s’est déroulée au Centre d’Accueil et d’Observation de Bépanda.
Grâce aux efforts du Minas, de nombreux Edr ont ainsi été récupérés et réintégrés par le Minas. D’après les statistiques du ministères, depuis le lancement du programme de lutte contre le phénomène des Edr, 627 enfants sont retournés en famille entre 2008 et 2012, parmi lesquels près de 500 ont pu reprendre le chemin de l’école. Et leurs résultats scolaires sont satisfaisants : environ 98% d’élèves promus en classes supérieures. « Cela démontre clairement que les Edr une fois encadrés, sont tout aussi performants que les autres enfants », déclare Catherine Bakang Mbock.
La Brigade Mixte Mobile de Prévention et de Lutte contre le phénomène des Enfants de la Rue (B2MEDR) de Douala installée par le Minas a notamment pour mission d’assurer le signalement, l’identification et le retrait des Edr, et de collecter les informations sur le phénomène à Douala. Jusqu’ici, cette tâche était assurée par les services sociaux du Minas. Avec la brigade mixte et son approche multisectorielle, le travail de recherche des Edr devrait être encore plus efficace. Enfin, le Minas a remis du matériel roulant (minibus) à la brigade mixte. Un minibus qui, selon le Minas, devra être transformé en « un véritable centre social ambulant ».