Depuis mardi dernier, des enseignants et chercheurs venus d’Europe, d’Afrique, et d’Amérique, sont réunis autour d’une réflexion sur l’Eglise en Afrique.
C’est dans le cadre du 34e colloque du Centre de recherche et d’échanges sur la diffusion et l’inculturation du christianisme (Credic). La salle des actes de l’Ecole normale supérieure (Ens) sert de cadre à l’évènement. Le thème : « Autonomie et autochtonie des églises. Logiques de localisation et d’universalisation en diverses situations missionnaires et post-missionnaires (XIXe- XXIe) », a été retenu pour alimenter les travaux, organisés en partenariat avec le département d’histoire de l’Ens. Jean François Zorn, président du Credic et Salvador Eyezo’o, chef de département d’histoire à l’Ens et, par ailleurs, membre du conseil d’administration du Credic, assurent la direction technique de la rencontre. Pour Nicolas Gabriel Andjiga, directeur de l’Ens : « C’est un honneur pour le Cameroun d’abriter ce grand rendez-vous scientifique. Nous saluons l’engagement des chercheurs en faveur de la médiation culturelle, tout en souhaitant que les débats contribuent à l’éclosion de la recherche dans le domaine de la missiologie ». Il s’exprimait ainsi en ouvrant les travaux, au nom du ministre de l’Enseignement supérieur.
Quatre principaux axes ont été choisis pour meubler la trame de ce banquet intellectuel. Aux dires de Gabriel Andjiga, il est question de permettre aux participants d’appréhender le basculement de la géopolitique du christianisme du Nord vers le Sud, en raison de la montée des jeunes églises africaines, asiatiques et sud-africaines devenues autonomes.
Le Credic est une association savante créée en 1979. C’est la première fois en 34 ans d’existence que ses membres se réunissent en Afrique. Le Cameroun a été choisi comme terre d’accueil de cette édition, en raison de sa légendaire hospitalité et de sa diversité religieuse. Les travaux du colloque prennent fin vendredi prochain.
