Une seule entreprise est en cours d’installation dans la localité de Colomine, par Ngoura.

Si dans les localités aurifères de Bétaré-Oya, les exploitants se bousculent. Ce n’est pas encore le cas de Colomine, cité aurifère qui a vu certes son essor grâce à l’exploitation minière. Mais, ce gros village, situé à une quarantaine de kilomètres de Ngoura, chef-lieu-lieu de l’arrondissement éponyme, ne fait plus courir des exploitants. Peut-être parce que dans cette partie du Lom-et-Djerem, l’exploitation minière se fait sur les berges du fleuve de la Kadey, à bord de la pirogue à moteur. La seule entreprise minière enregistrée de ce coté est à une dizaine de kilomètres de la localité. Le point focal du Processus de Kimberley est en poste. Il travaille beaucoup plus avec les artisans miniers, qui, eux, sont présents à tout moment de l’année. Mais leur production est faible, voire insignifiante.

Du côté de Kambelé, par Batouri, chef-lieu du département de la Kadey, même si le point focal ne se tourne pas les pouces, il n’a pas grand-chose à faire. La particularité ici est que les orpailleurs creusent l’or de manière artisanale, avec des moyens rudimentaires. Les conditions liées à l’exploitation impactent sur la quantité de la production : la canalisation de cet or dans les circuits formels de l’économie est aussi difficile. L’or exploité se volatilise facilement dans les circuits informels. Les problèmes rencontrés dans ces chantiers sont similaires à ceux des autres localités. Il n’est pas aisé de contrôler la petite production des artisans qui écoulent facilement leur or chez les collecteurs et bureaux d’achats locaux qui viennent les chercher dans les chantiers ou à domicile. A l’abri du regard du point focal. Comment assurer alors la traçabilité, la transparence de cette production ? Les points focaux ont du pain sur la planche.