Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Un bon point

Seul un partenariat mondial vaincra le sida. L’Organisation mondiale de la santé (Oms) et son bras séculier, l’Onusida, en ont fait leur religion : le défi lancé par la pandémie intra-séculaire à l’intelligence humaine ne peut être relevé que dans un élan international. Le Cameroun le sait lui aussi. Notre pays, qui a marqué des points significatifs, ces dernières années, sur le terrain de cette lutte, notamment par la baisse de la prévalence de 5,5 en 2004 à 4,3% au pointage 2011 de l’Enquête démographique et de santé (Eds), a assis ses successifs plans stratégiques quinquennaux sur la conjugaison de ses efforts propres avec l’appui des partenaires bilatéraux et multilatéraux.

Dans cette logique, surtout en cette période où le Cameroun explore toutes les voies pour la pérennisation de sa mesure de gratuité des Anti rétroviraux (Arv), la visite du coordonnateur du Plan d’aide d’urgence du président des Etats-Unis à la lutte contre le sida à l’étranger (Pepfar), Eric Goosby, reçu mardi dernier par le Premier ministre, Philemon Yang, constituait un moment attendu. Car, depuis des lustres, les Etats-Unis constituent un partenaire de poids pour le Cameroun dans sa lutte contre le sida. Ce n’est pas par hasard que Eric Goosby a fait de l’étape de la Cename (Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments essentiels), le point d’orgue de sa visite. Il est heureux qu’il en fût satisfait. Le réseau d’approvisionnement, cette toile d’araignée tissée par la Cename pour fournir en Arv les dix régions du pays, et partant, les structures sanitaires assurant la prise en charge des Pvvs

(Personnes vivant avec le virus du sida), lui a paru digne de confiance. D’où sa déclaration sur la disponibilité de son organisme à aider davantage le Cameroun. C’est à n’en point douter, un bon point.

Il faut le dire, le double défi dans la lutte contre le sida au Cameroun porte aujourd’hui sur la réduction de nouvelles infections et la prise en charge correcte des pvvs. Celle-ci tient à la qualité des soins, mais bien plus à la disponibilité des Arv. C’est une décision courageuse qu’a prise le gouvernement en assurant la gratuité de ces médicaments depuis le 1er mai 2007, après des baisses successives. Il faudrait sans doute rappeler, pour mesurer la portée de cette mesure, qu’à la fin des années 90, le traitement aux arv coûtait autour de 600 000 F par mois. Avec la gratuité, ce sont les caisses de l’Etat et les partenaires du Cameroun qui paient la note. Or, la crise économique mondiale qui secoue la planète depuis quelques années a favorisé la diminution des contributions des donateurs. Alors que, selon un décompte du ministère de la Santé publique datant de décembre 2012, notre pays a sur les bras 560 000 Pvvs dont 267 075 éligibles au traitement, contre une prise en charge effective de 121 000 personnes. C’est dire à quel point les besoins sont immenses.

L’autre défi, celui de la réduction continue de nouvelles infections (50 000 en 2010, selon les résultats d’une étude conduite par le Comité national de lutte contre le sida (Cnls) avec l’appui financier de l’ambassade des Etats-Unis). Un aspect déterminant de la lutte lorsqu’on sait que les Arv constituent un palliatif capable d’arrêter la progression de la maladie, sans malheureusement pouvoir la guérir. D’où l’importance de la prévention, à travers la sécurisation des transfusions sanguines et autres actes médicaux, la rupture de la chaîne de transmission mère-enfant, mais surtout, la protection des rapports sexuels à risques.

 

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière