Justine Diffo Tchunkam, du comité d'organisation de la « Semaine de l’Ohada au Cameroun » était à Douala jeudi dernier.

L’Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du droit des Affaires (Ohada) célèbre ses 20 ans cette année. Du 22 au 26 octobre 2013 au palais des Congrès de Yaoundé. Médias et opérateurs économiques de Douala, poumon économique de la sous-région, s’approprient déjà l’initiative. Justine Diffo Tchunkam, présidente du comité d'organisation de la « Semaine de l’Ohada au Cameroun » était à Douala le 29 août dernier pour donner tous les contours de la célébration de cet événement.

« L’Ohada au service de l’économie et des entreprises» et « Ohada : finalités et sources ». Ce sont les deux thématiques prévues respectivement pour le forum économique qui s’ouvre le 22 octobre et le colloque international qui prend le relais le 24 octobre. Une occasion pour les entreprises et les acteurs clés de l'environnement des affaires de se rencontrer et évaluer les résultats atteints en 20 ans par cet instrument juridique.

Dans les faits, le droit Ohada reste peu connu du public et même des entrepreneurs à qui il s’adresse. Or c’est un dispositif qui régit tout le droit commercial dans 17 Etats d’Afrique de l’Ouest, du Centre et de l’Océan indien. A en croire Justine Diffo, grâce au mécanisme de ce traité, « l’on est déjà parvenu à la centralisation en ligne des informations sur les investisseurs et la santé financière de leurs entreprises ». Autre avancée du droit Ohada, la création d’un statut d’entreprenant afin d’amener les opérateurs économiques à sortir de l’informel. Le défi de la célébration de l’anniversaire de l’Ohada est alors d’améliorer la visibilité de cette organisation, dont le siège du Secrétariat permanent est à Yaoundé, et de lancer une étude approfondie sur la pratique du droit Ohada dans ses Etats-parties depuis ces 20 dernières années.