Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

20 ans de prison pour Ntongo Onguéné

Vendredi, il a été reconnu coupable de détournement de fonds publics. Monti-Ekani, le co-accusé écope de12 ans d’emprisonnement.

La sentence dans l’Affaire ADC contre Roger Ntongo Onguéné, ex-DG est tombée vendredi dernier : 20 ans de prison ferme pour Ntongo Onguéné, 12 ans pour Monti-Ekani. Les deux accusés devront, par ailleurs, rembourser aux ADC les sommes détournées dans l’exécution d’un marché fictif de réfection d’un salon VIP à l’aéroport de Douala en 2008. Soit un montant de 175 millions de F. Les condamnés devront également payer aux ADC, les dommages et préjudices subis, évalués à plus de 200 millions de F auxquels il faudrait ajouter les frais judiciaires engagés.

Quand l’audience s’est ouvert vers 10h, personne n’attendait le verdict ce même jour. La séance s’était ouverte sur les réquisitions de l’avocat général qui a démontré la culpabilité des accusés. Puis ont suivi les plaidoiries des conseils des ADC et celles des avocats de Roger Ntongo Onguene et de Monti Ekani. Me Pierre-Robert Fojou s’est indigné du fait que, dans un pays où les populations ont besoin de forages, « deux complices » fassent main basse sur la fortune publique, se partageant sans remords 175 millions de F qui auraient pu servir à offrir l’eau potable à des dizaines de villages.

Me Beliga, avocat de Ntongo Onguené, ex-directeur général des Aéroports du Cameroun a basé sa défense sur les exceptions soulevées en début de procès sur l’incompétence du TCS à enrôler cette affaire. Me Beliga a déployé ses arguments pour démontrer que l’Etat n’est pas actionnaire majoritaire des ADC, que c’est une société d’économie mixte et que, par conséquent on ne saurait parler de détournement de deniers publics. S’agissant du débat de fond il a jugé impertinents les arguments de ses confrères de l’accusation et a expliqué que ce n’est pas parce qu’on est traîné devant le TCS qu’on est forcément coupable de détournement. Il s’est aussi appesanti sur la tutelle exercée par certains ministères qui ne conférait en rien une emprise étatique sur les ADC. La preuve, c’est que le DG incriminé a été désigné par le conseil d’administration et non nommé par décret présidentiel.

Me Foé, conseil de Monti-Ekani, opérateur économique et co-accusé, a soutenu les arguments de Me Beliga et a précisé que les témoins de la défense n’avaient pas le confort intellectuel suffisant pour bien s’exprimer dans un cadre comme le TCS. D’après lui, ils ont affirmé qu’ils ont effectivement été des ouvriers dans le chantier du marché que l’avocat général qualifie de fictif. Après ces différentes interventions, l’affaire a été mise en délibéré autour de 13h. Deux heures et demi plus tard, le verdict était connu.


Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière