En respect aux directives du Minesec, l’opération a effectivement débuté le 2 septembre.
Anciens et nouveaux élèves sont concernés. Pour tous, les inscriptions dans les établissements publics d’enseignement secondaires ont démarré cette année le jour même de la rentrée scolaire, le 2 septembre 2013. Un fait inédit, conséquence d’une instruction ferme de Louis Bapès Bapès, ministre des Enseignements secondaires (Minesec). Une innovation qui, visiblement, ne plaît pas beaucoup aux parents : « Beaucoup sont mécontents et s’en prennent à nous, ignorant que c’est une instruction hiérarchique, qui d’ailleurs, est salutaire », affirme Elisabeth Ntonga, proviseur du lycée général Leclerc de Yaoundé. Ici, le calendrier des inscriptions, toujours en respect des directives hiérarchiques, est affiché depuis la mi-août dernier. Et l’on a effectivement démarré lundi avec les plus jeunes de la 6e et de la 5e. Hier mardi, c’était le tour des 4e et 3e.
Autour de 9h30, un seul rang devant la scolarité notamment, avec juste une cinquantaine de parents. Parmi eux, cette mère de famille mécontente : « D’habitude, j’inscris les enfants pendant les vacances et à la rentrée je pense à autre chose. Ce n’est pas facile de garder de l’argent avec toutes les sollicitudes que nous avons. Ce n’est pas possible que chaque proviseur vienne avec sa méthode ». Devant elle, un autre parent renchérit : « II est anormal qu’on nous impose un jour précis pour venir inscrire un seul enfant, revenir un autre jour pour l’aîné et encore plus tard pour le troisième. Nous n’avons pas que ça à faire ». Pourtant, selon Marie-Thérèse Ngari, intendant, « la nouvelle méthode évite les bousculades et les longues files inutiles. C’est vrai qu’il y a un planning qu’on veut faire respecter mais si un parent a plusieurs enfants, on ne saurait le refouler », soutient-elle. Ici, les inscriptions commencent par le bureau de la scolarité, où les membres de l’Apee ont installé leur quartier. Tout le monde paie 15.000 F avant d’aller vers l’intendant, deux bureaux plus loin. A ce niveau, comme dans tous les lycées, l’on paie 7.500 pour le premier cycle et 10.000 F pour le second.
Ambiance quasi similaire du côté du lycée de Ngoa-Ekelle. Le calendrier, signé en date du 26 août, est affiché ici hors de l’enceinte de l’établissement. Impossible de le manquer en passant le portail. Il n’y a pas non plus de bousculade, encore moins d’affluence. La vérité c’est que les calendriers ainsi affichés seront renouvelés chaque semaine tant qu’il y aura encore des retardataires. Autre innovation en effet, les inscriptions durent désormais deux mois et non plus un seul. Cette année, elles prendront fin le 11 novembre prochain.
