Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Le challenge de la décentralisation

Sans doute pas à une vitesse satisfaisante pour tous, le processus de décentralisation fait, bon an mal an, son bonhomme de chemin. S’agissant d’un édifice à bâtir brique après brique, il importe avant tout de garder l’objectif en ligne de mire et de maintenir le rythme. C’est l’une des leçons que l’on pourrait tirer de la deuxième session annuelle du Conseil national de la décentralisation réunie avant-hier à Yaoundé par le Premier ministre, Philemon Yang.

Quelle que soit l’appréciation des uns ou des autres, il existe au départ des données pour étayer l’argumentaire, que celle-ci soit favorable ou non. Les ressources transférées aux communes par l’administration centrale, depuis trois ans, ont permis la construction ou la réhabilitation de 2 214 salles de classe, la construction, l’équipement ou la rénovation de 351 centres de santé, pour ne citer que ces deux secteurs-phares visés par les premiers transferts de compétences et de ressources. Les personnes mettant en avant les résultats ainsi atteints ne manqueront du reste pas d’évoquer quelque treize milliards perdus par ce que correspondant à des projets tombés forclos du fait de dysfonctionnements dans les procédures de passation de marchés. Espérons que la réforme engagée par le ministère en charge de ce secteur, par laquelle les commissions de passation de marchés internes aux communes sont supprimées et cet exercice dévolu à des commissions départementales.

A ce jour, 17 départements ministériels ont opéré des transferts de compétences et de ressources aux communes. Ce nombre en constante augmentation, depuis 2010, correspond à la planification gouvernementale validée en 2011. Mais dans le fond, et c’est l’argument que développent ceux des acteurs ou des observateurs estimant que le processus de décentralisation demeure lent, certains chefs de département ministériel n’acceptent de transférer que le minimum nécessaire pour se dédouaner. Ceux-là devraient se sentir particulièrement concernés lorsque Philemon Yang réitère la nécessaire implication de tous. Car pour que le challenge soit gagné, pour qu’elle soit perceptible, la décentralisation attend des ministres qu’ils se fassent violence, au besoin, afin de transférer effectivement les compétences et les ressources correspondantes ainsi qu’en dispose, en son titre III, la loi N° 2004/18 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes.

En plus des ressources correspondant aux compétences transférées par les départements ministériels, la décentralisation se nourrit d’une ligne de crédit appelée dotation générale de la décentralisation. L’enveloppe correspondante est de 7,5 milliards de Fcfa, cette année. Dont cinq milliards pour le fonctionnement et 2,5 milliards pour l’investissement. Les maires qui en sont destinataires estiment cette somme dérisoire et lente, sa mise à la disposition des bénéficiaires. Il est possible que les perspectives heureuses annoncées pour 2014 par le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, soient de nature à relever davantage le niveau de cette dotation. De même, l’instruction donnée avant-hier par le chef du gouvernement aux chefs de département ministériel ne l’ayant pas encore fait, de faire tenir au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation leur programmation relative au transfert des ressources et des compétences, participe d’une volonté de respecter les engagements pris vis-à-vis des communes.

 

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière