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Dossier de la Rédaction

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Le manioc s’enracine pour l'industrie

La multiplication des parcs à bois permet d’envisager de bonnes perspectives pour l’expansion de la culture.

A Edéa dans la Sanaga-maritime, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Essimi Menye, a une nouvelle fois plaidé pour une industrialisation de la filière manioc. C’était à l’occasion du premier comité de pilotage du Programme de développement et valorisation des racines, des tubercules et du plantain (Pdvrtp) le jeudi 5 septembre 2013. Pour le Minader, le manioc doit devenir une matière première pour plusieurs sous-produits dans l’industrie. Son amidon est entre autres, utilisé par des géants de l’agroalimentaire pour la confection des cubes aromatiques en cuisine. Il peut aussi servir à faire du sucre, de la semoule et même remplacer le maïs dans la bière. Côté boulangeries le potentiel est énorme. D’après des projections du Minader, si les boulangers utilisent 10 % de farine de manioc dans la confection du pain, la demande annuelle nationale s’élèverait autour de 50 .000 tonnes de manioc par an, soient environ 25.000 ha de manioc à cultiver.

« Nous utilisons déjà la farine de manioc dans le dosage pour la fabrication du pain. Son utilisation n’altère pas le goût du pain et passe même inaperçue. Il faudrait qu’on en informe le consommateur pour qu’il s’en rende compte. C’est apprécié des clients et, compte tenu de sa consistance, il peut se conserver pendant plus longtemps que le pain traditionnel : il peut passer au moins trois jours avant d’être rassis », explique Jean Claude Yiepnou Kapwa, président national du syndicat patronal des boulangers du Cameroun.

Pour parvenir à atteindre de tel rendement et répondre à la demande des industriels, le Minader mise sur le développement de variétés à hauts rendements. Ainsi, depuis la création du Pdvrtp en mars 2013, l’une des activités prioritaires est la mise en place de parc à bois de manioc, pour cultiver et multiplier les semences. En effet, l’initiative manioc au Cameroun, selon le Pdvrtp, fait face à des contraintes dont la principale est l’insuffisance qualitative et quantitative du matériel végétal que sont les boutures de manioc. Les parcs à bois de manioc sont ainsi des parcelles de manioc, dont le double but est la conservation des variétés améliorées et sélectionnées et la multiplication du matériel végétal devant servir à la mise en place des champs semenciers de manioc.

« Nous avons entrepris la mise en place de 13 parcs à bois au cours de l’année 2013. A ce jour, la mise en place de 10 parcs à bois est en cours dans les régions du Centre, Littoral et Sud. 26,5 ha représentant 60 % des prévisions sont déjà emblavés et les opérations de mise en place se poursuivent », déclare Ngue Bissa, le coordonnateur national du Pdvrtp.

Par ailleurs, le Minader, dans sa stratégie d’acquisition et de distribution des semences améliorées aux entrepreneurs agricoles pour la campagne 2013, a accordé près de 7 millions de boutures de manioc dans l’ensemble des zones agro écologiques favorables à sa culture. Pour tous, l’agriculture de 2e génération prônée par le chef de l’Etat implique non seulement de relever le défi de la production, mais aussi et surtout celui de la transformation afin de valoriser les productions agricoles.



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