Adamou, ancien élève de cet établissement et son complice, Ibrahim, encore élève, interpellés le 06 septembre, écoulaient le chanvre indien.

Le lycée scientifique de Bertoua a vécu des événements difficiles pour ses premiers jours de rentrée scolaire. Le nouveau proviseur du lycée scientifique, Patrice Messankalan, qui venait à peine d’être installé dans ses fonctions, a été cueilli à froid par des délinquants, voire des bandits déguisés en élèves. Le premier coup de ces « malfrats », habillés en tenue de classe, s’est déroulé dans la nuit du 04 septembre. Ils ont saccagé le véhicule du censeur n°1, Bertrand Endom Nang, avant de s’échapper. Les dommages sont estimés à près de 350 000f cfa. Deux jours après, ils récidivent le 06 septembre. Selon les récits, cette fois-ci, c’est un ancien élève du lycée scientifique, le nommé Adamou, qui a obtenu son Bac en juin dernier, qui est revenu semer la pagaille dans son ancien établissement. Après avoir semé les vigiles, il va escalader la clôture. Aidé en cela par son complice Ibrahim, encore élève dans ledit lycée. Une fois dans l’établissement, Adamou s’introduit dans la salle de classe de Terminale D2. Il perturbera alors le cours de français, dispensé par l’enseignant Kela Ndongo, en le ridiculisant devant ses élèves. Alertés, les vigiles et les surveillants généraux débarquent dans la salle de classe, pour le cueillir et le conduire au bureau du proviseur.

Après des explications, le proviseur se résout alors à faire appel aux Equipes spéciales d’Intervention rapide (ESIR). On apprend que Adamou est un ancien élève dudit lycée, un dealer de chanvre indien qu’il venait écouler. Le fautif qui n’a pas pu justifier sa présence sur le campus est conduit aux ESIR, avec son complice Ibrahom. L’administration du lycée a porté plainte contre eux. Précisons que le domaine du lycée scientifique de Bertoua est régulièrement violé par des individus qui ne respectent pas les limites domaniales de cette institution. Par endroits, des pistes, très sollicitées par des moto-taximen, traversent l’enceinte de cet établissement, mettant en insécurité les élèves lors des cours d’EPS. Les aires de jeu aménagées à coût des millions servent aux riverains de séchoir du « couscous », faute de clôture. Lesquels riverains ont aussi transformé le terrain de handball en une poubelle insolite.