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Dossier de la Rédaction

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De belles perspectives pour le bois légal dans les forêts

http://cameroon-tribune.cmPlusieurs acheteurs ont noué des contacts avec les communautés pour se procurer cette matière première au lendemain de la foire close vendredi à Yaoundé.

Ce sont 17 forêts communautaires (Fc) qui ont pris part durant deux jours , à la foire des bois légaux issus des Fc du Cameroun, initiative de l’Organisation néerlandaise de développement (Snv) à Yaoundé. Vendredi dernier, c’est un bilan positif qui était dressé par les participants. « Plusieurs acheteurs ont sollicité notre forêt et nous avons pris beaucoup de contacts. Notre forêt est déjà en phase d’exploitation et nous disposons déjà de tous les documents nécessaires pour commercialiser du bois légal », confie Juilienne Bidjo Nti, de la Fc de Djouze dans le département du Dja-et-Lobo, région du Sud. Pour cette année 2013, le volume de bois exploitable dans cette  forêt est de 1 339 mètres cubes sur une superficie de 65 hectares (ha). Thérèse Nyamba, présidente de la Fc Avenir de Nkan dans le Sud du pays, repart également satisfaite. « J’ai eu des contacts avec trois acheteurs. C’est une forêt vierge qui n’a pas encore été exploitée. Actuellement, nous sommes en train de finaliser les documents afin de nous conformer à la réglementation et pouvoir vendre du bois légal ».  

Du côté des acheteurs, ce sont des associations, des groupements et des fédérations qui se sont manifestés. L’Association des transformateurs de bois d’Olezoa (Atbo), un regroupement de 700 entreprises de menuiseries est en train d’acquérir un site de 3,5 ha dans la zone industrielle de Mvan. D’après Eustache Awono Onana, consultant à la Snv, les estimations de leurs besoins sont de l’ordre de 700 mètres cubes de bois par mois. Le groupement interprofessionnel des artisans, réunissant une cinquantaine d’entreprises et le Projet de compétitivité des filières de croissance (Pcfc) qui accompagne la filière-bois notamment dans le volet-transformation, se sont également manifestés. «Nous avons également eu un acheteur affilié à un réseau mondial qui a préféré d’abord s’orienter vers la Fc de Djoum. Il est à mesure de prendre 100 mètres cubes de bois par mois et il ira en forêt dans les jours à venir pour négocier directement avec les communautés », confie Eustache Awono Onana.

La foire aura également permis de débattre des défis de la Fc. Ainsi, il ressort des échanges que les études d’impact social et environnemental restent le ventre mou de la légalité des bois dans les Fc en raison de leur coût élevé. Du côté de l’administration forestière, prenant part à la foire, des concertations seraient en cours dans ce sens pour atténuer ces coûts. En effet, d’après les statistiques révélées par Duncan Campbell, directeur national de la Snv, on dénombre plus de 300 forêts communautaires au Cameroun. Seul le tiers de celles-ci est opérationnel et à peine une vingtaine exploite du bois régulièrement. Pour plus de transparence, «le ministère des Forêts et de la Faune est actuellement en train de discipliner les activités dans les forêts communautaires », a confié un responsable de cette administration.http://cameroon-tribune.cm

La vente du bois permet aux communautés de subvenir à leurs besoins.

«Nous allons continuer avec une foire virtuelle »

Albert Bokkestjijn, coordonnateur du projet Promotion de la production et de l’exportation légales des bois des forêts communautaires (Pel Fc), Snv.


Qu’est-ce qui explique l’organisation d’une foire des bois légaux pour les forêts communautaires ?

Cette rencontre est un essai qui permet de lier les acheteurs  à la recherche du bois légal avec les forêts communautaires. Celles-ci ont des difficultés à trouver des acheteurs car ceux qui viennent vers elles ne sont pas toujours les mieux placés. Nous nous sommes donc proposé d’organiser cette foire pour faciliter le contact entre ces deux acteurs.

Il se trouve que les forêts communautaires ont du mal à pouvoir exploiter ce bois légal. Qu’est-ce que vous faites pour lever les obstacles à ce niveau ?

Nous avons travaillé avec 14 forêts communautaires à Djoum et à Yokadouma pour renforcer leurs capacités dans l’obtention des documents légaux. A ce sujet, les forêts présentes à cette foire disposent déjà de la quasi totalité des documents au niveau du ministère des Forêts et de la Faune. Il y a également des exigences environnementales difficiles à obtenir et qu’il faut remplir. Mais, nous avons, avec ces 14 forêts communautaires, renforcé leurs capacités. Elles disposent désormais des éléments essentiels pour faire une exploitation légale. A cette foire, il y a des forêts communautaires qui sont appuyées par d’autres organisations qui sont aussi prêtes à produire du bois légal.

Plusieurs contacts ont été noués durant cette foire. Comment allez-vous assurer le suivi pour que ces partenariats se concrétisent?

Ceci n’est qu’une foire physique. Nous allons continuer. Nous avons déjà créé une foire virtuelle sur Internet. C’est un espace pour les acheteurs intéressés qui peuvent trouver un répertoire de forêts communautaires avec les données sur les essences et les volumes de bois exploitables en 2013. Ils peuvent également prendre contact avec des forêts communautaires spécifiques à travers les adresses e-mail de chacune d’entre-elles. On va continuer au moins sur un an avec une foire virtuelle. C’est une proposition faite pour voir comment elle va fonctionner. C’est la première rencontre du genre que nous organisons au Cameroun, mais la Snv l’a déjà fait en Amérique latine, notamment en Bolivie où nous sommes à la 10e foire.


Albert Bokkestjijn : « Nous voulons faciliter le contact entre vendeurs et acheteurs.»


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