Au moins 70 personnes tuées depuis dimanche lors d’exactions de cette nouvelle rébellion.
Ils se font appeler « Anti-Balaka » et auraient pour ambition de faire revenir l’ex-président François Bozizé au pouvoir en Centrafrique. Des combattants proches du président déchu ont revendiqué lundi des attaques enregistrées depuis vendredi dernier au centre - nord de la Centrafrique. Ce groupe se présentant comme étant les forces armées centrafricaines a mené des offensives dans plusieurs localités de la région d’origine de l’ex-président, ciblant principalement les populations musulmanes. Plus de 70 personnes ont trouvé la mort lors de ces attaques, selon des sources concordantes. Deux mosquées ont même été détruites et un imam égorgé avec toute sa famille, d’après le porte-parole du gouvernement, Crépin Mboli-Goumba.
Des témoignages d’habitants ont fait état de représailles de la Séléka qui aurait riposté en s’en prenant à des familles chrétiennes. Ce qu’a démenti le porte-parole du gouvernement pour qui l’ordre n’avait pas encore été donné de réagir aux éléments de la Séléka se trouvant sur les lieux. Toujours-est-il que cinq combattants de la Séléka figurent parmi les victimes recensées.
Cette attaque survient après les massacres perpétrés entre le 16 et le 20 août dernier par des membres de la Séléka dans des localités avoisinantes. Une cinquantaine d’habitants avaient été tués dans une dizaine de villages et 4 500 maisons incendiées. Des exactions imputées à des généraux de la Séléka par le ministre de l’Intérieur qui a affirmé que les autorités de Bangui n’étaient pas au courant de cette expédition punitive.
Hier, le sort des villes de Bossangoa, de Bouca et de quatre villages environnants restait incertain, alors que des habitants avaient évoqué tôt le matin des affrontements à l’arme lourde entre ces partisans de Bozizé et la Séléka. Le porte-parole du gouvernement a déclaré lundi qu’elles étaient passées sous le contrôle de la nouvelle rébellion, et avait appelé à une intervention de la communauté internationale.
Des partisans de l’ancien président François Bozizé à Bouca.
