A la fois peintre et musicien, il aime découvrir les divers aspects que l’art offre.

Pétri de 20 ans dans l’art, Félix Mbene Mbene, 33 ans, dit faire de son expérience un allié. Sous le personnage décontracté : chevelure style afro, coiffant un visage souriant porté par une silhouette svelte, repose la fougue d’une volonté de penser, de changer, d’évoluer. Car pour lui, au-delà du visuel, « une toile nourrit la réflexion ». A travers ses tableaux, à coups de pinceaux, il fustige des maux. Du portrait, à l’art abstrait en passant par l’illustration des paysages, ses œuvres reflètent la passion d’un homme ivre de liberté. Pour lui, l’artiste est un dieu alors pas question qu’il soit malheureux. « L’artiste doit donner de la valeur à ce qu’il fait, sinon personne ne le fera à sa place », souligne-t-il.

Fan de Richard Bona, Donny Elwood et Lokua Kanza, dans sa quête d’élévation, il allie peinture et musique car pour lui, le lien est étroit. Aussi quand il s’agit de chanter il se fait nommer Joe Dany. Joe un sobriquet de son père et Dany, un personnage de Séverin Cécile Abega dans « Les Bimanes » auquel il s’identifie. En 1995, il se met à la world music avec son groupe « World beat ». Aujourd’hui, le groupe sous la houlette de Krotal, annonce son nouvel album de neuf titres, baptisé « Après l’indépendance ». En attendant, c’est dans son atelier de peinture « Soft design » qu’il s’exprime aux côtés de jeunes qu’il encourage. Son rêve, l’émergence d’une belle carrière avec à l’esprit une citation qui l’aide à tenir le coup : « La patience est amère et son fruit très doux ».

Des couleurs pour un monde meilleur.