A quelques jours du lancement de la campagne électorale, c’est la timidité dans ce secteur pourtant important.

Au carrefour Mini-mode, ce n’est pas encore l’affluence. Ce lieu est reconnu comme étant le Q.G. des sérigraphes de la ville de Ngaoundéré. « On attend encore la ruée des responsables de partis politiques pour l’impression des banderoles, la gravure des plaques et le flocage des t-shirt », relate Bachirou l’un des sérigraphes. Hier matin, seules quelques dizaines de banderoles frappées du sceau de l’Undp et du SDF attendaient leurs propriétaires. « La plupart des responsables de partis politiques disent qu’ils attendent encore le financement de la campagne. L’heure est à la mobilisation des fonds », affirme Awal Mohaman, propriétaire d’un studio de sérigraphie. Selon notre source, les commandes enregistrées jusqu’ici appartiennent à quelques particuliers, les députés et les maires sortant dans le département de la Vina. L’atelier d’Awal Mohamadou emploie six personnes. Tous travaillent tous les jours 6 h à 18 h. Pendant que certains confectionnent les maquettes selon les indications des commandes, d’autres s’occupent à imprimer le produit fini. Le groupe fait aussi appel à quelques menuisiers pour le rabotage du bois en ce qui concerne les banderoles.

D’un endroit à un autre, le procédé de confection de matériel de campagne est le même. «Le client vient avec son logo et le message qu’il veut faire passer », souffle Robert Ndoumbe, un sérigraphe du centre commercial de Ngaoundéré. « Les prix varient en fonction du nombre de pièces à fournir. Nous taxons 500 FCFA par tricot. Mais lorsqu’un client nous demande de floquer 1000 t-shirt, le prix unitaire revient à 300FCFA », poursuit-il. En dépit du manque d’engouement observé chez les partis politiques, les sérigraphes affûtent leurs matériels en attendant les clients, car les périodes de campagne électorale ont toujours été une aubaine pour eux.