Après une messe de prise de contact en fin de semaine dernière, Mgr Jean Mbarga a pris un certain nombre de résolutions concernant le siège de l'Eglise catholique romaine à Yaoundé.
« La colline sainte de Mvolyé est un lieu sacré. » Mgr Jean Mbarga, administrateur apostolique de l’archidiocèse de Yaoundé, s’exprimait ainsi face aux riverains du quartier Mvolyé à Yaoundé. C’était en fin la semaine dernière à la basilique Marie-reine-des apôtres de Mvolyé, dans le cadre d’une tournée de prise de contact. Après une messe d’exhortation à la paix, Mgr Jean Mbarga s’est rendu au cimetière pour s’incliner devant les tombes des pionniers de l’ Eglise catholique. Entre autres, Mgr François Xavier Vogt, Mgr Albert Schmitz et Mgr Jean Zoa. Pour le prélat, il s’agissait de recevoir l’onction de ses illustres aînés, tout en implorant leur soutien dans l’accomplissement de sa mission au sein de l’Eglise.
Un acte majeur, posé dans un contexte marqué par le problème de gestion des terres de Mvolyé, offertes à Mgr Albert Schmitz par les populations autochtones avec des accords en aval. Issues de trois différents clans, les Mvog Atemengue, les Embon et les Emveng, ces populations contribuaient ainsi à l’épanouissement de l’Eglise catholique qui est à Yaoundé. Le temps ayant eu raison de ces accords, ces terres se sont muées en site commercial avec, des menuiseries, une station-service et autres snack-bars. Un sacrilège d’après les autochtones. Plus grave encore, l’accès au cimetière supposé gratuit pour les autochtones selon d’antiques accords est désormais payant.
Une situation qui n’a pas laissé insensible Mgr Jean Mbarga. D’où un ensemble de résolutions prises à l’issue de la visite. Désormais les autochtones pourront enterrer leurs morts à un coût relativement abordable et symbolique, au lieu d’un million de F précédemment exigés. Cette somme sera à moitié reversée à l’église et l’autre partie servira pour la paie des fossoyeurs. Mgr Jean Mbarga a également prévu de débarrasser cette colline sainte de tout lieu de commerce. Joint au téléphone, le prélat précise que ces décisions qui sont encore à l’étude seront publiées en temps opportun.
