Des raisons « humanitaires » évoquées par l’Association des entreprises d’Electricité et d’Eau du Cameroun.

Selon certaines sources au sein de l’Association des entreprises d’Electricité et d’Eau du Cameroun (Aseelec), la situation pourrait évoluer dès la mi-septembre, concernant le conflit qui oppose l’association à Aes-Sonel. Pour l’heure, l’Aseelec a décidé de suspendre son mouvement d’humeur, pour des raisons « humanitaires ». Une position assouplie qui diffère de la fermeté affichée il y a peu, lorsque le collectif menaçait d’arrêter tous les chantiers dès le 1er septembre, en cas de non prise en compte de leurs revendications. « Nous avons décidé de nous assouplir par respect pour la mémoire de l’assistante du Dg d’Aes Sonel, Mme Victorine Ekobo, décédée des suites d’un accident. C’était une femme qui travaillait avec lui depuis des années, et nous traitait toujours avec égards. Nous sommes tous des humains et nous avons donc décidé de laisser passer son enterrement dans le calme ce week-end, du côté de Dibombari », déclare Victor Ekang Esseing, président de l’Aseelec.

L’Aseelec réclame le paiement des travaux réalisés à Aes-Sonel, pour un montant d’environ 6 milliards F. Par ailleurs, le collectif d’entreprises parle de la baisse unilatérale du niveau des tarifs, la non prise en compte des heures supplémentaires, la rupture unilatérale des contrats, la suspension abusive des sous-traitants.

De son côté, Aes-Sonel évoque la mise sur pied d’un cadre de rencontre et de dialogue entre partenaires dans lequel les problèmes sont examinés et des solutions équilibrées trouvées. Au sujet du prix des prestations, une commission travaille en ce moment sur la mise à jour du bordereau de référence d’Aes-Sonel, selon Alex Siewe, directeur-adjoint en charge de la communication et de la gestion de la marque à Aes-sonel. « C’est le lieu de rassurer nos partenaires sous-traitants que le potentiel de travail et de croissance est vaste à Aes-Sonel. Mais nous voulons les aider à croire, et pour cela il va falloir faire les choses autrement. Ils devront s’organiser différemment, se regrouper, respecter les règles d’éthique et de lutte anti-corruption, devenir des entreprises modernes qui réduisent les coûts et qui soient efficaces. Sous-traitants n’est pas synonyme de sous-qualité », déclare-t-il notamment.