Mbotto Edimo, premier Dg non expatrié et Akame Mfoumou, Pca, installés vendredi à Douala.

Dans une salle conquise et acquise à sa vision, Robert Nkili, ministre des Transports, a arraché plusieurs fois des salves d’applaudissements du public quand il vantait, vendredi 13 septembre dernier, les mérites des deux hauts commis de l’Etat nommés à la tête de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co). Ce d’autant plus que depuis le lancement des activités de ce fleuron stratégique du transport aérien national en 2011, aucun Camerounais n’avait eu l’honneur de le conduire.

« Voici une équipe entièrement camerounisée », lance Robert Nkili. Pour lui, Edouard Akame Mfoumou, nouveau Pca et Frédéric Mbotto Edimo, nouveau Dg, ont en commun « la rigueur morale, le pragmatisme et le patriotisme ». Autant de qualités utiles à Camair-Co qui veut enfin décoller et briller dans le ciel africain. Si Robert Nkili affirme que les structures ne valent que ce valent les hommes chargés de les animer, il n’en demeure pas moins que ce nouveau top management a d’énormes défis à relever.

Le ministre des Transports n’a pas manqué de rappeler qu’il était à Douala, une troisième fois, pour une cérémonie similaire, en moins de deux ans. Preuve que les maux dont souffre la compagnie depuis sa création n’ont pas pu être soignés. Entre autres, l’endettement abyssal, entre 9 et 10 milliards de F, l’irrégularité et l’absence de ponctualité des vols, les dépenses de prestige. Pour rassurer le principal bailleur de fonds de la Camair-Co que ses préoccupations sont prises en compte, Robert Nkili a instruit Frédéric Mbotto Edimo de lui transmettre urgemment un véritable plan de reconquête industrielle de l’espace aérien national et international.