La coopération bilatérale et les questions sous-régionales au centre de l’audience accordée par le chef de l’Etat vendredi dernier à l’envoyé spécial de son homologue gabonais.
Le président de la République, Paul Biya a reçu en audience vendredi dernier en fin de matinée Emmanuel Issoze Ngondet, ministre gabonais des Affaires étrangères, de la Coopération internationale, de la Francophonie, chargé du NEPAD et de l’Intégration régionale. Arrivé au palais de l’Unité peu avant midi, le ministre a eu avec le chef de l’Etat un entretien d’une demi-heure.
S’adressant à la presse à l’issue de l’audience, M. Issoze Gondet a déclaré qu’en qualité d’envoyé spécial du président de la République gabonaise auprès du président de la République du Cameroun, il était porteur d’un message à la très haute destination du chef de l’Etat, Paul Biya. Ce message, a-t-il indiqué, portait principalement sur la création, à l’initiative du Gabon, d’un mécanisme financier : le fonds pour l’emploi des jeunes dans l’espace CEMAC. Il s’agit, en l’occurrence, d’un fonds destiné à financer la création d’emplois et la formation des jeunes. L’objectif majeur est de préparer les jeunes de la sous-région, au terme de leur formation, à entrer de façon effective et efficace dans le marché de l’emploi, leur donnant ainsi l’opportunité de contribuer au développement des Etats membres de la CEMAC. Outre ce sujet principal de l’audience, le chef de l’Etat et l’envoyé spécial du président Ali Bongo Ondimba ont évoqué les récentes évolutions de la situation en République centrafricaine, de même que les questions relatives à la coopération bilatérale Cameroun-Gabon.
En tant que ministre gabonais en charge, entre autres, de l’intégration régionale, Emmanuel Issoze Ngondet a bien voulu donner un aperçu de ce qui est fait au niveau de son pays, s’agissant de la libre circulation des personnes et des biens par rapport à l’échéance de janvier 2014. Il a relevé, pour s’en féliciter, que le président Paul Biya a toujours attaché un grand intérêt à l’évolution significative du processus d’intégration dans nos pays. Ce souci, a-t-il déclaré, est partagé par le président Ali Bongo Ondimba du Gabon, où l’on travaille à mettre en œuvre la mesure décidée par les chefs d’Etat, au dernier sommet extraordinaire à Libreville, de rendre effective la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEMAC à partir de janvier 2014, sur la base de documents sécurisés. Et l’envoyé spécial gabonais d’émettre le vœu de voir s’intensifier les consultations entre les Etats-membres pour voir comment chacun des Etats s’emploie à sécuriser les documents de voyage tel que décliné dans la décision prise par les chefs d’Etat.
Concernant les derniers développements de la situation en Centrafrique tels que perçus de Libreville, Emmanuel Issoze Ngondet a indiqué que le Gabon en est tout aussi préoccupé que les autres Etats membres de la CEMAC et de la CEEAC. A preuve, le chef de l’Etat gabonais se concerte avec ses pairs au sujet de la réponse la plus appropriée à apporter à la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire sur le terrain en RCA.
