Des certificats d’enregistrement ont été remis aux représentants des producteurs vendredi dernier à Yaoundé.

 « Enfin », s’est exclamé Salomon Kengni, vice-président du groupement représentatif de l’indication géographique (Ig) de Penja, vendredi dernier à Yaoundé. Le processus d’identification géographique protégée du poivre de Penja et du miel blanc d’Oku, qui a duré plus de quatre ans, connaît désormais une reconnaissance à l’internationale. C’est dans ce cadre que des certificats d’enregistrement comme indication géographique protégée de ces deux produits ont été respectivement remis à René Claude Metomo, président du groupement des producteurs du poivre de Penja et Georges Bang, président de celui des producteurs du miel blanc d’Oku. « En Afrique noire, le Cameroun est le premier pays dont deux produits spéciaux entrent dans le gotha des produits reconnaissables par leur localité. Ce ne sont plus des produits ordinaires », a déclaré Essimi Menye, ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) à l’occasion. Il était accompagné de son homologue Dr Taïga, de l’Elevage, des Pêches et Industries animales (Minepia), d’Hervé Conan, directeur de l’Agence française de développement (Afd) et de Paulin Edou Edou, directeur général de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi). Par la remise de ces certificats, le Cameroun devient un pays réputé par son poivre blanc et son miel blanc, au même titre que la Suisse, référence mondiale du chocolat et des montres, ou la France réputée pour ses vins

Grâce au label en poivre de Penja et en miel blanc d’Oku, les producteurs vont à coup sûr augmenter leurs revenus, développer leur localité et lutter contre la pauvreté. « Ces deux produits du terroir seront commercialisés à des prix plus compétitifs et seront exportés vers les marchés extérieurs » a déclaré Paulin Edou Edou. Cette indication géographique protégée va améliorer la qualité du produit et permettre de lutter contre la fraude. A ce sujet, Hervé Conan a prescrit aux acteurs la promotion, le suivi et la protection de ces produits spéciaux reconnus mondialement. A Penja, où les sols sont volcaniques, le poivre est cultivé par 20 000 personnes pour une  production annuelle de 70 tonnes par an. A Oku, 1500 producteurs recensés produisent annuellement 30 tonnes de miel par an.