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Dossier de la Rédaction

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Affaire Etoundi Oyono, un accusé encore absent

Il a écrit au tribunal pour expliquer son absence par son implication dans la campagne electorale.

A l’ouverture de l’audience de lundi, Gilbert Schlick, président du tribunal dans l’affaire Etoundi Oyono, accusé de faux et usage de faux, lit la lettre envoyée par l’accusé pour justifier son absence. Il y évoque une indisponibilité jusqu’au mois d’octobre (après le résultat du scrutin) due à sa désignation par son parti comme président de la Commission communale de campagne pour le Nyong et So’o. Le substitut du procureur ne comprend pas que le grand malade d’hier soit déjà sur le terrain pour battre campagne. Il déplore le manque de respect vis-à-vis de l’institution qu’est la justice. Il rappelle que c’est une autre autorité à part entière instituée par le pouvoir exécutif.

Le substitut du procureur ne comprend pas qu’un justiciable aille si loin au point d’indiquer à quel moment il pourrait être libre pour se présenter devant le tribunal. « En quoi Etoundi Oyono serait-il, par exemple, concerné par le contentieux électoral, le décompte des voix, la proclamation des résultats ? Après, il évoquera la rentrée parlementaire, les fêtes de fin d’année. Qu’on arrête de considérer le tribunal comme un jeu », s’indigne le procureur. Me Dominique Fousse, un des conseils de l’accusé, prend la parole et regrette que le parquet ne prenne pas au sérieux l’état de santé de leur client. Elle « craint que le tribunal tue un innocent ». Le représentant du ministère public réplique et estime que le conseil fait du dilatoire. Que d’audience en audience, il passe trop de temps à plaider pour un renvoi au lieu de plaider la cause.

Le procureur rappelle à Gilbert Schlick qu’à la dernière audience, lui, le président du collège des juges, a ordonné fermement la présence de l’accusé à l’audience de lundi. « Que le tribunal s’en tienne à cette fermeté et me permette de dérouler mon réquisitoire », insiste le substitut du procureur. Me Nouga, autre avocat de l’accusation rappelle que la vie est faite aussi d’animation politique. Me Nouga plaide ainsi le renvoi d’autant plus que lui et un autre avocat du conseil d’Etoundi Oyono sont impliqués dans les élections à venir dans leurs villages respectifs. Le juge Gilbert Schlick, entre l’instruction ferme donnée à la dernière audience et les arguments des forces en présence, doit décider. Les orateurs et l’auditoire  sont suspendus à ses lèvres. Il renvoie l’affaire au mardi 24 septembre 2013 en conseillant aux avocats de venir avec leur client.

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