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Dossier de la Rédaction

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Ces paiements des ex-employés des sociétés d’Etat qui font problème

Les montants arrêtés divisent. Dans les banques retenues pour l’opération, la police a dû intervenir pour calmer les bénéficiaires.

Ambiance inhabituelle hier au lieu dit « montée cathédrale » à Yaoundé. Il est un peu plus de 9h. Un car de police anti-emeutes est stationné devant le siège de l’agence régionale de la Bicec. Il n’a pas plu ce matin mais pourtant, la chaussée est fraîchement mouillée. C’est que, quelques minutes plus tôt, la police a dû utiliser de l’eau pour disperser la foule qui barrait la circulation à cet endroit de la ville. Il s’agit des ex-employés des 48 sociétés d’Etat venus toucher la première tranche de leur prime de reconversion. « Vous nous arrosez pourquoi ? Cette banque a une agence à Douala. Ne pouviez-vous pas nous payer là-bas au lieu de nous faire venir ici ? Nous ne connaissons personne ici ! » lance une dame». Pendant ce temps à l’intérieur de la banque, les opérations habituelles se déroulent sereinement. Les responsables disent attendre les listes de la Caisse autonome d’amortissement (CAA) pour commencer les paiements. « Hier, (Ndlr : lundi dernier), nous avons reçu une liste avec quelques noms et nous avons payé. Nous recevons les noms, les montants et nous payons après avoir identifié le bénéficiaire », confie un cadre ayant requis l’anonymat. Et d’ajouter, : « Nous ignorons tout du mode de calcul des montants ».

Au Boulevard du 20 mai, à l’agence SCB Cameroun, c’est la même atmosphère. Les clients doivent utiliser l’entrée-arrière pour accéder à la banque. Il est 10h et les paiements n’ont toujours pas commencé. « Nous ne pouvons rien vous dire ici. Allez au ministère des Finances », rétorque un agent de la banque à un journaliste venu s’informer. A l’extérieur, les commentaires tournent autour de ce corps que la police vient d’emmener.

Le défunt, apprend-on, serait un bénéficiaire venu de l’Est. « Ses enfants nous ont dit qu’il a eu un malaise hier (Ndlr : Lundi dernier). Ils l’ont transporté à l’hôpital Jamot où il a rendu l’âme. N’ayant pas d’argent pour conserver son corps à la morgue, ils l’ont ramené ici », confie un élément de la police. « Nous ne pouvions pas laisser un cadavre au milieu d’une foule. Nous l’avons donc embarqué pour la morgue de l’hôpital central sur réquisitoire », conclut-il. Dans la foulée, les délégués des ex-employés de sociétés d’Etat ont eu une séance de travail avec les responsables du ministère des Finances pour mieux faire comprendre les contours du calcul et justifier les montants arrêtés.

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