Une cérémonie grandiose organisée hier à l’occasion de l’investiture du président élu.

Le Mali organisait jeudi la deuxième phase de l’investiture de son nouveau président Ibrahim Boubacar Keïta. Mais c’est à une cérémonie aux allures de fête nationale qu’ont assisté la trentaine de chefs d’Etat invités à l’occasion, au stade du 26 mars de Bamako. Revue de troupes, défilé militaire, de divertissement et discours… Ces dirigeants, dont la plupart auront aidé les Maliens à stabiliser leur pays, ont eu droit à une fête grandiose et à des remerciements. Le chef de l’Etat malien a adressé un « merci à ceux qui n'ont pas hésité à envoyer leurs enfants combattre pour un Mali libre », notamment à la France dont il a salué le « merveilleux retour de fraternité », au président tchadien Idriss Deby, avec une « mention particulière » à l'Algérie pour son soutien. Une reconnaissance déjà témoignée certes, notamment lors de la cérémonie de prestation de serment, il y a deux semaines. Mais les contraintes constitutionnelles et l’agenda chargé de certains homologues n’avaient pas permis à Ibrahim Boubakar Keïta de le faire en leur présence et de façon solennelle.

La cérémonie d’hier a également été marquée par la diffusion d’un film retraçant le parcours d’IBK, et par les interventions des présidents François Hollande de France, Idriss Déby Itno du Tchad, Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire et Mohammed VI. Le souverain marocain a promis aux Maliens «un partenariat pour la reconstruction matérielle et immatérielle du pays » à travers notamment la réhabilitation des mausolées et la formation de 500 imams au Maroc. Idriss Deby a, pour sa part, appelé ses « frères du Nord à faire preuve de dépassement » pour favoriser la stabilisation de cette partie du Mali.

La fête s’est poursuivie dans l’après-midi par un apéritif au palais présidentiel de Koulouba et s’est achevée par une conférence de presse conjointe donnée par les présidents du Mali, de la France, du Tchad et de la Côte d’Ivoire.