La Prophetic Voice Ministers face à la presse hier à Douala, pour « éclairer l’opinion ».

Les hommes d’église n’en font plus mystère : trop de brebis galeuses ont terni l’image que le public a du sacerdoce. Pour que la mission se poursuive, des recadrages s’imposent. Hier à Douala, la Prophetic Voice Ministers – Pvm, entité internationale multidénominationnelle de formation au leadership – a donné une conférence de presse ayant pour thème : « Eclairer l’opinion nationale et internationale sur le vrai rôle et les missions de l’église. » Occasion pour différents intervenants réunis dans une salle de l’hôtel Vallée des princes de Bessenguè d’indiquer (ou de rappeler) que l’Eglise, institution morale de la société, travaille à la restauration de celle-ci.

Bien plus, elle condamne divers maux : népotisme, gabegie, corruption, incompétence, etc. tout en promouvant le travail, l’excellence, entre autres. Mais n’a-t-elle rien à se reprocher ? Pour la Pvm, l’église doit cesser de promettre aux fidèles un paradis à venir, en faisant comme si les problèmes matériels n’existent pas. En outre, elle préconise que l’Etat mette hors d’état de nuire toute personne coupable d’actes répréhensibles au nom d’une pratique religieuse. Et appelle à la mise sur pied d’un cadre permanent de concertation entre les diverses communautés chrétiennes, pour une autorégulation et des prises de position sur les sujets majeurs affectant la vie de la nation.