Son nom est, en soi, d’une résonnance singulière dans le gotha politique de la région. Transfuge du Rdpc, enseignant de droit à l’université de la place, tête d’affiche d’un mouvement de création récente dénommé « Univers », l’homme se voit un destin politique certain. En tout cas, le scrutin municipal du 30 septembre lui apparaît comme une opportunité, une chance à saisir. Pour faire d’un coup d’essai, un coup de maître. Avec six autres partis, « Univers » qu’il a forgé, sollicite les suffrages dans la commune de Ngaoundéré III. Ce qui en fait une circonscription parmi les plus convoitées du pays pour la consultation attendue.
A 48 ans, le juriste iconoclaste, qui avait déjà fait sensation, il y a peu en briguant la présidence de la Fecafoot, croit fermement tenir la corde. Il dit, pour cela, compter sur la « fraîcheur physique et intellectuelle » de son équipe dont la moyenne d’âge est de 36 ans et qui regroupe des ressortissants des huit de dix régions du pays. Cette composition, soutient-il, reflète la réalité sociologique de la commune de Ngaoundéré III, qui abrite le campus universitaire, « véritable espace d’intégration nationale », selon « Univers ».
Installé depuis 17 ans ici, celui qui déclare se sentir Camerounais partout à l’intérieur du triangle national, affiche une farouche détermination pour s’emparer des rênes d’une mairie où il a siégé jusqu’ici comme premier adjoint. Un handicap tout de même : l’élection se tient quelques jours avant la rentrée des «cops » de Dang. Pas suffisant cependant pour émousser l’enthousiasme de l’enfant terrible de Mbalmayo. Un coup d’éclat en vue ? Wait and see.