Son entrée en course pour les prochaines législatives ,sous les couleurs du Rdpc, participe d’un double défi : d’abord prolonger et asseoir une tradition familiale d’exercice du pouvoir. En effet, petite fille du lamido de Banyo, Zoubaïnatou tente de mettre  ses pas dans ceux de son géniteur, Salihou Hammaondé, homme politique bien connu de la région, ancien édile de la commune de Bélel. C’est ici que Zoubaïnatou fait d’ailleurs ses classes, puisqu’elle y occupait jusqu’ici  les fonctions de deuxième adjointe au maire. Une position qui lui aura permis de toucher du doigt les réalités du terroir, de mesurer les attentes et les besoins de son électorat, d’engranger une précieuse expérience pour la suite d’une carrière politique entamée il y a une douzaine d’années.

Mais ce qui semble davantage lui tenir à cœur, c’est de contribuer à donner une plus grande visibilité à la femme de l’Adamaoua et, plus généralement, du septentrion qu’une image d’Epinal veut cantonner indéfiniment dans le « saré ». Aphone et résignée. Dans une position d’éternelle mineure sociale. Sans autonomie. Sans réelle implication dans le processus de développement.

Si elle dit ne pas sous-estimer la détermination de ceux qui veulent absolument «  casser du Rdpc», Zoubaïnatou ne s’en montre pas moins confiante en ses capacités. Mais aussi en la détermination de la gent féminine de la région à briser les tabous en vue d’impulser le progrès social. Une motivation qui la galvanise et qui l’a décidée « à prendre les devants ». A 35 ans, celle qui se présente comme un espoir sûr pour les jeunes et la femme de l’Adamaoua se dépense sans compter pour faire triompher la liste du RDPC au soir du 30 septembre prochain.