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Dossier de la Rédaction

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Festival mondial des théâtres de marionnettes: la compagnie Papierthéâtre voit rouge

Elle a présenté une adaptation du roman « Mon nom est rouge » samedi dernier à Charleville-Mézières.


Une réflexion sur l’image, sur la confrontation Orient-Occident. Bref une petite pensée sur le monde. « Mon nom est rouge », spectacle adapté du roman de l’écrivain turc Orhan Pahmuk, prix Nobel de littérature en 2006, est un véritable saut dans le temps. L’histoire de l’œuvre se passe certes en 1591, mais reflète de manière saisissante les questions d’approche actuelle entre deux civilisations que bien des choses opposent. Comment des personnes avec des cultures différentes peuvent se rapprocher quand même ? C’est à cette question que la mise en scène de la compagnie française Papierthéâtre a répondu samedi dernier. La représentation s’est tenue dans le cadre de la 17e édition du festival international des théâtres de marionnettes de Charleville-Mézières (France). Des personnages en papier plat, mais pourtant si vivants pour incarner la trame de ce roman avant-gardiste.

De quoi parle-t-elle donc cette pièce ? D’art, de pouvoir, d’amour, mais aussi de mensonge. Car dans sa quête de vérité sur l’assassinat de son père, Shékuré, héroïne du spectacle, se retrouve face à une pléthore de contre-vérités. Son père ,en effet, un peintre miniaturiste, prépare en grand secret un ouvrage qui doit marquer le passage de la tradition à la manière « occidentale » de peindre. L’on est alors baigné dans une ambiance d’affrontement entre les coutumes ottomanes et l’engouement croissant pour l’Occident. Un besoin d’aller voir ailleurs pour le peuple ottoman de l’époque, décriée par des détracteurs peu conciliants.

L’adaptation de cette intrigue policière (une enquête est menée par un secrétaire de la Cour nommé Monsieur Le Noir pour découvrir l’assassin du peintre) est faite par des miniatures persanes. En papier, ces mini-personnages ont été réalisés par des peintres, enlumineurs, doreurs et calligraphes. Une recherche de fond pour donner une parfaite crédibilité au travail des comédiens de la compagnie Papierthéâtre, dont Alain Lecucq, également réalisateur et metteur en scène. Les trois comédiens de « Mon nom est rouge » ont rendu humain des caractères en papier, et transporté le public dans un univers oriental, intensifié par la musique de l’artiste iranien, Simak Jahangiry, présent sur scène avec son instrument.

La technique de marionnettes en papier plat, inventée il y a 200 ans et à laquelle une touche de modernité a été ajoutée, est une spécialité de la compagnie d’Alain Lecucq. Le Papierthéâtre est annoncé au Cameroun en janvier prochain pour partager son expérience avec des comédiens du pays. En attendant, des spectacles aussi intenses révélant des formes et méthodes de marionnettes étonnantes, sont à vivre jusqu’au 29 septembre prochain, date de clôture du festival. 

Monica NKODO

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