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Dossier de la Rédaction

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La Socucam aux abois

Des importations massives de sucre plomberaient les activités de l’entreprise qui menace de licencier des travailleurs.

« C’est un vieux problème, qui revient souvent, que vous posez là », a lancé Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce (Mincommerce), au terme de l’exposé des représentants des travailleurs de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam). Ces derniers, conduits par Jean-Marie Zambo Amougou, président de la confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (CSTC) sont venus porter leurs doléances hier au Mincommerce. Des doléances qui tournent autour des mesures que le gouvernement devraient prendre pour « sauver la Sosucam ».

La situation

Selon Zambo Amougou, les importations massives (85 000 tonnes) de sucre autorisées cette année par le gouvernement pour combler le gap de la production nationale, de même que la contrebande qui fait rage dans le septentrion menacent le fonctionnement des usines de la Sosucam basées à Mbandjock et Nkoteng dans la Haute-Sanaga, région du Centre. Du coup, 3500 postes sur les 8000 emplois directs qu’offre l’entreprise sont également menacés. Tout comme le lancement de la campagne sucrière 2013-2014 prévu pour le 25 octobre prochain.

Les solutions préconisées

Les émissaires de l’entreprise souhaitent que le gouvernement suspende toutes les autorisations d’importations accordées aux opérateurs économiques, tant par le port de Douala que via les régions septentrionale; qu’une lutte acharnée soit menée contre les « contrebandiers » du septentrion et que l’Etat subventionne la production pour permettre aux deux unités de fonctionner au même moment parce que « les employés refusent de travailler dans une seule usine », a souligné le président confédérale qui a précisé être là d’abord pour défendre les intérêts des travailleurs.

La réponse du gouvernement

Le Mincommerce s’est dit un peu surpris de la démarche de cette société. « La Sosucam a demandé une autorisation d’importations pour 25 000 t de sucre cette année. Elle a obtenu le OK pour 21 000 t et en a déjà importé 15 000 t. Je ne comprends pas ce qui pose problème », a déclaré le ministre. Et d’ajouter que, les importations décriées dans le Grand nord sont régulières, puisque ayant obtenu le cachet de la douane. De plus, le ministre estime que la Sosucam doit revoir sa politique commerciale. « Pour être distributeur de Sosucam, il faut se réveiller tôt. Du coup, les opérateurs économiques se tournent vers des producteurs plus ouverts, même s’ils sont étrangers », a-t-il souligné. Le ministre évoque aussi un délit d’initié, dans la mesure où un importateur, qui a « des liens de parenté très étroits avec la Sosucam, a importé 10 000 t de sucre cette année». Et de poursuivre : « une entreprise industrielle ne fonctionne pas au jour le jour.  La Sosucam doit se moderniser ». Ces autorisations d’importations qui, selon le ministre sont une contrainte à des périodes précises de l’année, étaient une mesure consensuelle pour juguler un manque prévisible.

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