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Dossier de la Rédaction

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L’okok plus cher

A l’origine, la forte demande et le difficile accès aux zones de production en cette saison pluvieuse.

Marie Hélène F., ménagère, ne sait plus où donner de la tête chaque fois qu’elle envisage de faire un plat d’okok ces derniers mois. « Ces feuilles sont devenues chères et leur mesurette diminue de jour en jour. Il faut débourser au moins 1500 F pour satisfaire ma famille constituée de six personnes », déclare-t-elle. Et Mathilde Mvilongo, ménagère, d’ajouter : « Il m’est devenue difficile de programmer l’okok dans mon menu en raison de sa cherté. Ce  n’est plus une nourriture réservée aux pauvres ». Au marché Elig-Edzoa tout comme à celui d’Etoudi, la plus petite mesure coûte entre 100 et 150 F au lieu de 75 et 50 F il y a quelque temps.  « Nous achetons un petit paquet de feuilles non-découpées à 500 voire 800 F. Une fois découpés, deux paquets reviennent à 2000 F », explique Micheline A., vendeuse.  

Au marché Huitième de Yaoundé, le scénario est identique. Certaines commerçantes indiquent que les prix de ce produit forestier non-ligneux connaissent une augmentation en raison de ses multiples usages. « Ces légumes coûtent trop cher actuellement parce qu’ils soignent plusieurs maladies à l’exemple de l’hypertension, la goutte, la hernie, le poison, les morsures de serpent et bien d’autres et servent à la fabrication du whisky », précise-t-elle. Et une autre vendeuse de poursuivre : « En plus de cela, la saison des pluies ne nous facilite pas la tâche. Lorsqu’il pleut, la cueillette devient difficile dans les forêts. »  Selon Pierre Ayissi Nnanga, coordonateur national du Programme d’appui à la promotion de l’Okok, le « Eru », (l’autre nom de l’espèce) est devenu la star de nombreux Camerounais pourtant, il y a quelques années, sa consommation était réservée aux populations du Centre dans la Lékié et du Sud-Ouest. Aujourd’hui, il est consommé par tout le monde y compris les pays voisins », explique-t-il.

Dans quelques restaurants spécialisés dans la vente d’« Eru » à Yaoundé, le prix d’un plat varie entre 500 et 1000 F au lieu de 300 et 500 F en fonction de la quantité. Dans certains restaurants Vip, un plat revient à 2000 F. « Nous sommes obligés de vendre à ce prix pour essayer de rentrer dans nos frais. Lorsqu’il est rare sur le marché, la petite tasse est vendue à 250 F», conclut une autre restauratrice au quartier Tsinga. Certains indiquent, par ailleurs, que le kilo d’okok séché est livré aux exportateurs entre 2500 et 3000 F.  Le Cameroun est le premier producteur de cet aliment avec le département de la Lekié comme grande zone de production, suivi de la région du Sud-Ouest. Les pays consommateurs sont le Nigéria, l’Afrique du Sud, les pays de l’Union européenne et les Etats-Unis. D’après une étude récente du ministère des Forêts et de la Faune, la production de l’okok à l’état naturel est passée de 3925 à 2300 tonnes en 2010.

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