Deux compagnies ont présenté des spectacles salués par la critique. Ce sont les ambassadeurs du continent à l’événement.
Elles sont les ambassadrices de l’Afrique à cette 17e édition du festival mondial des théâtres de marionnettes de Charleville-Mézières. Les compagnies sud-africaines. Handspring Puppet Company et Hearts & Eyes Theatre Collective s’illustrent par leur présence très remarquée au festival. La première a eu l’honneur de se produire au Théâtre de Charleville sur deux dates. Son spectacle, « Ouroboros », a d’ailleurs été très couru. C’est que la Handspring Puppet Company n’est pas à son premier coup d’essai au festival. Elle est même plutôt une habituée, depuis 1985… Cette troupe est née à Cape Town en 1981, de l’association de Basil Jones, Adrian Kohler, Jill Joubert et Jon Weinberg.
Si son premier coup de cœur est la mise en scène de spectacles pour jeune public, Handspring est, avec le temps, montée d’un cran pour proposer un travail accessible aux adultes, amenant cette tranche d’âge à fricoter avec les théâtres de marionnettes. En 1985, elle se hisse dans le monde des adultes avec « Episodes For an Easter Rising ». En 1991, les Sud-Africains de Handspring tissent des liens étroits avec l’artiste et réalisateur William Kentridge. De cette collaboration éclot « Woyzeck on the Highveld », spectacle plusieurs fois primé en Afrique du Sud, et plébiscité dans les festivals internationaux. Il a d’ailleurs été joué en 2009 à Charleville-Mézières.
Cette année, ils reviennent dans les Ardennes avec « Ouroboros ». L’Ouroboros est un symbole antique formant un cercle et représentant un serpent se mordant la queue. Inspirée par l’œuvre du poète américain Billy Collins, la pièce raconte l’histoire d’amour entre le poète André et la danseuse Nokobonisa, écartelés entre le poids de leur passé, leurs peurs et leurs émotions. C’est le metteur en scène Janni Younge qui a donné vie à cette histoire.
