Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Musique: « Martino » a cassé sa guitare

http://cameroon-tribune.cmL’artiste décédé le 31 août à New York sera inhumé ce week-end. Retour sur un parcours de musicien engagé.

Il avait le sourire franc et le regard éclairé sur scène. Sans doute cette touche qui distingue le passionné de l’automate. Martin Réné Atangana dit « Martino » était un féru de musique, de guitare surtout.

C’est avec doigté qu’il faisait grincer les cordes de son instrument, sous l’influence du jazz, de la pop music, de rythmes africains et du hard-rock parfois. Sa fougue musicale le mettait au devant de la scène, faisant de lui le soliste d’orchestres. Les prouesses de l’artiste de 55 ans résonnent encore dans les esprits de ses compagnons de scène. Achille Ndoye, son ancien chef d’orchestre fait un bond 30 ans en arrière, au moment où « Martino » rejoint sa troupe : « Il avait vraiment du talent. Il n’était encore qu’un scolaire mais jouait les premiers rôles au milieu de musiciens confirmés.» Il ajoute avec nostalgie : « Nous étions séduits et l’avons coopté parce qu’il avait les aptitudes qu’il fallait. Il ajoutait une dimension intellectuelle à la musique.»

Dans ses interprétations, « Martino » s’inspirait de Bob Marley. Roger Owona, rédacteur en chef des magazines à la Sopecam, à l’époque guitariste, a de frais souvenir de son  interprétation de « Woman No Cry », lors d’une semaine culturelle en 1983 à l’Université de Yaoundé I. « C’est là que j’ai fait la connaissance de Martino. C’était un touche-à-tout passionné et talentueux. Il a réussi à rencontrer les meilleurs.» « Martino » a eu entre autres à collaborer avec Manu Dibango, Paul Simon, Shannon Jackson, Nayanka Bell et a sorti deux albums intitulés « Oyenga Fam » et « Mot Songo ». Nouvelle corde à son arc, il a accompli l’un des objectifs qui lui étaient chers en obtenant un PHD en histoire à l’université de Paris I-Sorbonne. Tordant ainsi le cou aux préjugés qui soutenaient qu’un artiste n’était pas un intellectuel. Quelques années plus tard, en 1993, son arrivée aux Etats-Unis, précisément dans le bouillon de culture qu’est la ville de New-York, lui a valu de former l’«African Blue Note », groupe avec lequel il se produisait, lorsque sa responsabilité de chef du département d’histoire et de philosophie à la City University of New York le lui permettait.http://cameroon-tribune.cm

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière