Bien que les prix restent stables, la production locale est presque inexistant dans les marchés de Yaoundé.
Après plusieurs tours dans la plupart des boutiques et supermarchés au marché du Mfoundi à Yaoundé à la recherche du riz camerounais, le constat s’impose. Aucun ou presque de ces espaces ne vend le riz d’origine camerounaise. D’ailleurs, certains vendeurs sont surpris à la demande de ce type de riz et veulent savoir à quoi cette denrée ressemble. Parmi eux, Gérard F, commerçant, qui semble avoir sa petite idée sur la question, affirme que la production du riz camerounais est non seulement coûteuse, mais faible. « Le Cameroun ne produit pas assez de riz pour l’approvisionnement exclusif du pays. Le peu qu’il arrive à produire est vendu au Nigéria et n’arrive pas dans nos marchés », explique-t-il. Par contre, dans ce supermarché situé au marché du Mfoundi, est rangé sur les rayons dans des sacs en plastique transparent de deux et cinq kg, le riz camerounais estampillé, « Ndop rice ».
Ce riz provient en effet de Ndop, localité située dans la région du Nord-Ouest. On retrouve aussi dans le rayon, une variété de riz pour diabétiques dans le même conditionnement. A la seule différence que ce riz est bicolore (rouge et blanc). Ici, les prix n’ont connu aucune hausse selon Carole N, vendeuse. Cependant, le produit s’écoule difficilement à cause de son prix. Le paquet de deux kg à 3 000 F et celui de cinq kg coûte 5 000 F. « Le prix n’est pas accessible à tout le monde. Du coup, seuls les particuliers et les diabétiques qui en connaissent la valeur se ravitaillent tout le temps », explique la jeune femme.
Au marché de Mvog-Mbi toujours à Yaoundé, Michel N., commerçant semble être le seul à vendre la marque camerounaise produite à Tonga dans la région de l’Ouest. Ce riz se démarque des autres par la taille de ses graines qui sont plus courtes que celui du riz importé. Il est moins raffiné également. Ce riz s’offre à 400 F le kg, pour 17 000 F le sac de 50 kg. Les prix du produit n’ont connu aucune hausse selon le vendeur. « Les autres marques ont connu une augmentation de 50 F, mais le riz de Ntonga est resté stable. La plupart des clients ne connaissent pas l’origine de ce riz qui reste pourtant le meilleur », confie le jeune homme. Toujours selon le vendeur, les clients ont une préférence pour les autres marques parce qu’ils pensent qu’ils sont de meilleure qualité. Il reste que les consommateurs ne sont pas informés sur l’existence du riz camerounais.
