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Dossier de la Rédaction

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Eau en sachet: La vente se porte bien

http://cameroon-tribune.cmMalgré l’interdiction préfectorale, le commerce est prospère dans la ville de Yaoundé.

Descente Ecole du centre, non loin de la Poste centrale. Quelque trois femmes sont installées à l’ombre sur le trottoir, les bras quasi permanemment tendus vers la chaussée. Ce ne sont pas des mendiantes. A leurs pieds, des glacières, et un peu à l’écart des ballots de sachets d’eau indiquent à suffisance l’activité à laquelle elles se livrent. Un taxi ne tarde pas à s’arrêter. Sans que le moindre mot ne soit échangé entre le chauffeur de taxi et l’une des dames, une pièce de 100 Frs et un sachet d’eau changent de main. L’automobiliste s’empresse d’étancher sa soif, avant de demander un second sachet pour la route. Le manège dure toute la journée jusqu’à épuisement des stocks.

De la Poste centrale à la Gare routière de Mvan, en passant par les lieux dits Education, Hôtel de ville… la vente de l’eau en sachet est plus que jamais florissante. On ne dirait pas que ce commerce a été proscrit par une décision du préfet le 25 mars 2011. Des saisies de produits impropres à la consommation avaient même été effectuées. Il semble que les négociants dans ce secteur aient fait le dos rond pour laisser passer la bourrasque. « Les vendeurs d’eau en sachet n’ont jamais complètement disparu même pendant les campagnes de saisie et destruction de leurs produits. En fait, ils jouent à cache-cache avec les autorités », confie un chauffeur de taxi.

Sans aucune inquiétude donc, petits garçons, fillettes, adultes hommes et femmes ont multiplié les échoppes de fortune sur les trottoirs. A 50 Frs, tout passant peut s’offrir 250 ml d’eau. « Pendant la saison de pluies, comme c’est le cas en ce moment, nous ne vendons pas grand-chose. Mais les jours où il fait vraiment chaud, je trouve mon compte sans effort», avoue Mme Ekangué, vendeuse installée au Stade malien. Son fournisseur se trouve de l’autre coté de la ville, au quartier Carrière.

L’accès à son « usine » n’est du tout pas aisé. L’« entreprise » est une maison faite en matériaux provisoires. Ici, deux jeunes filles puisent dans une bassine avec un gobelet, de l’eau qu’elles versent dans des sachets. Ceux-ci sont refermés à l’aide d’un appareil par un jeune homme. « Il y a certaines marques qui ont été interdites par le préfet. La mienne n’est pas concernée », croit savoir le promoteur de l’entreprise. Et d’assurer : « cette eau est de bonne qualité. Elle a été examinée par des experts ». Lesquels ? Où et quand ? Aucune réponse précise. Au ministère de la Santé publique, on insiste : l’eau vendue dans des sachets est d’origine douteuse. Selon une source digne de foi, une étude menée avec le concours du Centre Pasteur de Yaoundé a montré que toutes ces eaux contiennent des matières fécales.

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