La circulation sur la nationale N°2 est fortement perturbée, depuis le 2 octobre. Petits véhicules et gros porteurs ne peuvent plus circuler sur un tronçon, long de 200Km. Des sources indiquent qu’une vingtaine de véhicules, en provenance de deux chefs-lieux du département de la Kadey et de la Boumba et Ngoko, sont stationnés de part et d’autre. Les usagers de la route sont paralysés. Des marchandises sont exposées aux intempéries. Yves Koum, en provenance de Mbang, a été contraint d’abandonner son véhicule en brousse. Il a préféré marcher à pied pour rallier Batouri, en contournant l’obstacle. A l’origine de ce désastre : l’effondrement de deux ponts, sous l’effet des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la localité dans la nuit du 1er au 2 octobre. Les deux principaux ponts au niveau des villages de Kambélé et de Ngoura II, ont cédé coup sur coup, provoquant la paralysie de la circulation entre les deux départements.
Informé de la situation, le préfet de la Kadey, Emmanuel Halpha, a effectué un déplacement sur le site, pour constater l’ampleur du drame. Il a pris des mesures d’urgence. Sur le coup, la société Alicon a été sollicitée, pour créer une voie de contournement. En attendant une solution définitive. La nouvelle piste provisoire est autorisée uniquement aux piétons et motos qui peuvent traverser les deux rivières. Les véhicules et gros porteurs en sont exclus pour le moment. Selon nos sources, le nombre de véhicules stationnés ne font que s’allonger, provoquant un véritable blocage dans les villages environnants. La deuxième mesure prise par le préfet de la Kadey a été de faire appel à la société Ben’s, chargée de réhabiliter cette nationale N°2. Elle est aussitôt descendue sur les lieux, pour voir comment lancer les travaux de reconstruction de ces ponts. Depuis le 3 octobre, les techniciens sont à l’ouvrage. Et Emmanuel Halpha rassure que la circulation va reprendre dans les prochains jours. Précisons que la circulation est dense sur cette route qui sert aussi de transit aux populations des pays frontaliers tels que la République centrafricaine et le Congo-Brazzaville. Les forestiers qui exploitent le bois dans la Boumba et Ngoko sont concernés par ce drame.
