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Dossier de la Rédaction

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Le gendarme des Marchés financiers monte en puissance

La Commission des marchés financiers montre, ces derniers temps, qu’elle tient les acteurs du secteur à l’œil.

Il y a quelques jours, la Commission des marchés financiers  (Cmf) du Cameroun a fait une sortie médiatique pour indexer une opération menée sur son territoire de compétence par BGFI Holding. Le groupe bancaire gabonais ayant lancé un emprunt obligataire pour lever 80 milliards de F par appel public à l’épargne sur le marché régional de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale. Bien que cet opérateur ait reçu une autorisation de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), la Cmf a dénoncé l’opération.

Selon Chief Théodore Ejangue, président de la Cmf, dans un communiqué publié dans CT le 20 septembre dernier, « cette opération d’appel public est irrégulière et illégale aux termes de la loi n°99/015 du 22 décembre 1999 portant création et organisation d’un marché financier au Cameroun, et des dispositions réglementaires qui en découlent ». Il en a alors appelé à la vigilance des investisseurs camerounais vis-à-vis des opérations de placement lancées au Cameroun sans l’autorisation de la CMF.

Dans la même édition du quotidien national bilingue, Chief  Ejangue rappelle, en rapport avec un emprunt obligataire du Tchad, que « l’attribution par la Cmf d’un numéro d’enregistrement ne constitue pas une approbation de l’opportunité de l’opération envisagée. Elle n’authentifie pas les informations présentées relativement à la situation économique et financière du Tchad ».

Au mois d’août 2013, c’est une série de sanctions à l’encontre de neuf opérateurs, dont la Douala Stock Exchange (Dsx) et huit banques ou établissements financiers de la place (Uba, Bicec, Banque Atlantique, Sgbc, Afriland First Bank, Citibank, Bmce Capital, Scb Cameroun) que la commission a prononcée. Dans sa posture de « gendarme » du marché financier, la Cmf sanctionnait ainsi ces prestataires de services d’investissement (Psi) et la Dsx pour des « manquements et irrégularités » pendant le déroulement de l’emprunt obligataire de l’Etat du Cameroun, libellé « ECMR net 5,6% 2010-2015 », lancé en 2010 et qui a abouti à la levée de la somme de 200 milliards de F, destinés au financement des grands projets structurants. Des décisions qui sont intervenues au terme d’auditions et d’un processus qui, de l’aveu même du président de la Cmf, a mis du temps, du fait de la complexité des dossiers à traiter.

Quelques mois avant, en avril 2013, la Cmf dénonçait un appel public à l’épargne lancé par la société Siat Gabon au Cameroun. En effet, à travers la presse, l’agro-industriel gabonais envisageait alors d’ouvrir 30% de son capital à l’épargne publique en Afrique centrale. Mais un communiqué signé du président de la Cmf, paru dans CT du 4 avril, avait invalidé cette démarche. Selon Chief  Ejangue, « cette opération d’appel public à l’épargne menée par des acteurs dont les principaux ne sont ni agréés ni connus sur le marché financier camerounais, est irrégulière et illégale aux termes de la loi n°99/015 du 22 décembre 1999 portant création et organisation d’un marché financier au Cameroun, et des dispositions réglementaires qui en découlent. »

D’où une invit            ation à la vigilance de la part des investisseurs quant à ce type d’opérations, lancées pour la circonstance sans le visa de la Cmf. Ces sorties rentrent dans le cadre des missions de la Commission et rappellent aux opérateurs que le gendarme veille.

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