Salaires et primes de signature impayés, l’ambiance est morose au sein du Flambeau de l’Ouest.

Bafang ce mercredi matin. Il est 11h. Le siège de l’Unisport du Haut-Nkam, aux couleurs jaune et rouge, est fermé. Le coin est désert. Le véhicule de transport des joueurs est lui aussi stationné. Au stade Ngandjui Gaston de Bafang, pas de traces de joueurs pour l’entraînement. On apprendra plus tard que la reprise des entraînements a lieu ce jour à 16h. Du fait de la pluie, le staff technique a décidé de programmer les séances d’entraînement en après-midi. Tout semble normal. Pourtant, des informations concordantes laissent entendre qu’un malaise persistant sévi au sein du club. « Les joueurs n’ont pas perçu de salaire depuis bientôt cinq mois, encore moins leurs primes de signature. Seules les primes de match sont versées quotidiennement », nous dit la source. C’est cette ambiance morose qui expliquerait d’ailleurs la défaite de samedi dernier à Douala 4-1 face à l’Union de Douala. Unisport garde tout de même la 3^e place au classement général, mais peut tout perdre lors des quatre dernières  journées de championnat.

Le président Emmanuel Lebou, joint au téléphone, s’est indigné de ce « subit » intérêt pour son club. « Je ne vous dis rien. Vous êtes seulement là pour les intrigues. Je ne veux même pas que vous vous approchiez de mon équipe », martèle, en colère Emmanuel Lebou. Certains membres du staff technique défendent leur président en expliquant qu’il est toujours là pour son équipe. « C’est parce qu’il est fauché que nous n’avons rien. S’il avait de l’argent, il aurait payé les salaires », confie un membre du club, qui a souhaité garder l’anonymat. Mathurin Montcheu, trésorier, joint au téléphone, se montre lui aussi peu disert. Néanmoins, il explique que les joueurs du Flambeau de l’Ouest touchent le minimum, qui s’élève à 100 000 Fcfa. « Après Coton Sport, Unisport est le club qui paie le mieux ses joueurs. Certains touchent jusqu’à 300 000 Fcfa par mois. Quand la subvention de la Ligue arrive, on privilégie les joueurs. Mais pour le moment, la plupart des élites sont concentrées sur la politique. Le sport est un peu oublié actuellement », explique le trésorier. Néanmoins, il garde espoir que la situation va très vite revenir à la normale.