31 Béninois et Togolais ont reçu la visite du ministre des Affaires sociales jeudi à Edéa.

« Nous vous remercions pour les différents soutiens que vous nous apportez. Nous profitons de l’occasion pour vous exprimer notre peine. Nous souffrons beaucoup. Nous mangeons mal. Nous dormons mal. Nous vous prions d’accélérer les procédures de rapatriement dans nos pays ». Les larmes aux yeux, la voix tremblante, Serge Viossi, représentant des 31 migrants clandestins, s’adresse au ministre des Affaires sociales. Catherine Bakang Mbock, à Edéa, rendait ainsi visite aux 29 Béninois et 2 Togolais, parmi lesquels des enfants, récupérés le 26 août 2013 à Yoyo, sur la côte Atlantique de l’arrondissement de Mouanko.

Accompagnée de Jean Abate Edi’i, préfet de la Sanaga-maritime, la Minas apportait ainsi un soutien alimentaire au groupe de clandestins : sacs de riz, de sel, de haricot, de tapioca, cartons d’huile, de savon, de lait, de tomate, de poisson… En attendant l’enclenchement effectif des procédures de rapatriement. Un rapatriement au Bénin et au Togo souhaité par tous les migrants, dont la destination finale devait être le Gabon. Au Cameroun, pays de transit, ils avaient déjà passé une semaine à Yoyo dans des conditions difficiles avant d’êtres trouvés par l’armée en août dernier. Ils avaient remis au moins 350 000F chacun pour le voyage. Et l’un des passeurs est d’ailleurs aux arrêts.

Catherine Bakang Mbock, en plus des mots de réconfort, a promis que tout serait mis en œuvre « pour que la situation soit rétablie et que vous puissiez retrouver les vôtres. Il faut donner des informations exactes permettant aux autorités camerounaises de retrouver les familles ». Un échange auquel ne prenait pas part l’une des infortunés, hébergée dans un centre partenaire du Minas après son accouchement.