Le commissaire divisionnaire à la retraite Ekoumilong y a été inhumé samedi.

Mambellion, village voisin de Nkongsamba, était en pleurs ce samedi 5 octobre, au moment de dire adieu à un de ses fils, le commissaire divisionnaire à la retraite Ekoumilong – décédé le 18 août dernier à Souss (Tunisie) de suites de maladie. Moment de douloureuse séparation donc, mais aussi moment d’hommage, de vibrant hommage.

Toutes les voix qui s’élèveront en cette journée, teintées de la même émotion, seront unanimes : c’est un père aimant, un fonctionnaire consciencieux et un haut commis de l’Etat qui s’en est allé. « Grand tu as été, grand tu resteras », a déclaré Nlend Banack, au nom de la belle-famille. « Un fin limier, un travailleur infatigable, rompu à la rédaction administrative », selon le vice-président de la Commission nationale anticorruption (Conac), le Pr. François Anoukaha. Lequel a ajouté que malgré « la brièveté » de son passage à la Conac (de 2011 après sa retraite de la police à 2013), le disparu y a accompli « une œuvre immense ».

Le représentant du délégué général à la Sûreté nationale, l’Inspecteur général n°5 Patrice Doum Ndongo, dira sa « réelle émotion » au moment de dire adieu à un « formateur émérite, un cadre de vol. » Il saluera aussi « un chef rigoureux envers lui-même et envers ses collaborateurs », un homme tout de discrétion et doté d’un sens élevé du devoir. Des qualités qui lui ont permis d’accéder à de hautes fonctions aussi bien au plan national qu’international (le disparu a notamment été 1er vice-consul à l’ambassade du Cameroun à Paris et 1er secrétaire à la Représentation permanente du Cameroun auprès de l’Onu).

Les représentants de l’Eglise évangélique du Cameroun, dont le divisionnaire Ekoumilong était membre, rappelleront cette parole pouvant tout résumer : « L’Eternel a donné, l’Eternel a ôté, que le nom de l’Eternel soit glorifié. »