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Dossier de la Rédaction

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« Le bifaka » rare et plus cher

A l’origine, l’interdiction des exportations vers le Cameroun par le Gabon depuis quelques mois. Adjara, vendeuse de hareng communément appelé « bifaka » ou « mbounga » au Marché Mokolo à Yaoundé, ne sait plus où donner de la tête depuis quelques semaines.

Son portefeuille s’amenuise au fil des jours parce les recettes ont baissé.

La plupart des clientes ne s’arrêtent devant les étals que pour s’enquérir des prix et s’éclipsent aussitôt. C’est que cette variété de poisson fumé, très prisée par les ménages modestes connaît une hausse excessive des prix d’achat et de vente. « Un seul petit bifaka coûte déjà 250 F. En plus de cela, il est difficile de le trouver dans le marché», s’indigne Marie Fokoua, ménagère. « Certains consommateurs préfèrent remplacer cette variété par d’autres types de poissons fumés ou frais, notamment le maquereau aux quantités consistantes, même si le bon goût ou l’arôme ne font pas toujours l’affaire», explique un autre vendeur au marché Etoudi.

Cette activité devenue non rentable, ne fait plus courir bon nombre de commerçants. Dans les secteurs consacrés à la vente de cette denrée alimentaire dans les marchés de la capitale, seuls quelques-uns jouent au maintien. « Les autres commerçants ont abandonné parce que la marchandise est rare et quand bien même on la trouve, elle coûte très cher », explique une autre commerçante au marché huitième. « Je continue de vendre cette marchandise parce que je n’ai pas d’autres alternatives », argue notre interlocutrice.

Au marché Mokolo comme dans les autres marchés visités, huit petits « bifaka » coûtent actuellement 500 F au lieu de dix au même prix en période d’abondance. Pour les gros calibres, un tas de trois poissons est vendu à 500 F dans les marchés, contre deux dans les quartiers. Les tas de 1000 F, quant à eux, sont composés actuellement de six poissons moyens au lieu de 15. Les plus petits tas de 1000 F sont constitués de 16 poissons au lieu de 20 avant la hausse. « Nous achetons huit gros poissons au prix de gros à 1000 F et pour avoir un peu de bénéfice, nous sommes obligés de revendre six au même montant. C’est la même situation avec les plus petits. Nous achetions 30 à 1000 F mais maintenant, nous prenons 20 au même prix », indique Jean P., commerçant. « Cette situation fait fuir les clients. Ce sont ceux qui ne peuvent pas s’en passer à cause de l’arôme de cette variété de poisson dans les mets traditionnels qui continuent de l’acheter», conclut-il.

Cette rareté du hareng dans les marchés se justifie d’après les commerçants par le fait que le Gabon a stoppé les exportations vers le Cameroun depuis sept mois. Actuellement, « nous nous contentons de l’approvisionnement dans les zones de production que sont Limbé et Idenau dans la région du Sud-Ouest. Cette quantité ne peut pas satisfaire toute la demande dans la mesure où celle-ci croît au fil des jours».


 

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