Avant la session de plein droit mardi prochain, l’heure est à la finalisation du rapport de mandat. Cas de Yaoundé III.

Etienne Otele Manda, le maire sortant de Yaoundé III, était à son bureau lundi matin, assis entre des piles de dossiers soigneusement alignés, qui occupaient même une bonne partie du salon d’accueil. Dans cet amoncellement de papiers et de chemises, le secrétaire général de la commune puise les éléments qui vont composer son rapport de fin du mandat. C’est donc pour la bonne cause que les blocs de documents occupent des espaces en dehors des armoires de rangement. Pourtant, le maire est gêné par ce qu’il n’est pas loin de considérer comme une petite pagaille. « Tout doit être en ordre en prévision du 15 octobre », lance-t-il, comme pour se justifier de recevoir à côté de son cabinet.

Mardi 15 octobre, c’est ce jour-là, en effet, que les maires et leurs adjoints, nouveaux organes exécutifs des 360 municipalités camerounaises, devraient être élus. Avant, les gestionnaires de chaque commune, quel que soit, par ailleurs, le sort que les électeurs leur ont réservé, s’astreignent à la préparation du nouveau mandat. Entre l’établissement d’un état des lieux, les actes de naissance à signer ou les nombreuses copies de pièces officielles, présentées par des candidats aux concours de la Fonction publique, à authentifier, ou même la réception des offres pour le marché de construction des routes secondaires du quartier Efoulan, les yeux sont rivés sur les effets électoraux. Sans pression, comme un jour ordinaire de travail.

Néanmoins, en plus de gérer les affaires courantes et des urgences conformément à la loi, les maire et adjoints de la commune du troisième arrondissement de la capitale se comportent comme s’ils devaient passer la main. Quoique le Rdpc qui présentait l’équipe sortante de conseillers municipaux, a convaincu la majorité des votants. La raison en est simple pour le maire. « Il y aura forcément une coupure, au moins pour tenir compte des aspirations des électeurs qui ont été exprimées seulement au cours de la campagne électorale. La nouvelle équipe devra les intégrer dans le vaste champ de son action. Au demeurant, s’il s’agit d’un autre exécutif, son approche de la gestion quotidienne et stratégique sera aussi, forcément, différente », explique Otele Manda.