Après un déficit de 77 milliards de F au premier semestre, le 3^e trimestre de l’année a été plus fructueux.

Pour la première fois de l’année 2013, les objectifs assignés à la direction générale des impôts (DGI) ont été réalisés et même dépassés. En effet, sur un objectif de 266 milliards de F pour les mois de juillet, août et septembre (3^e trimestre), la DGI a recouvré 292,7 milliards de F, dégageant ainsi un excédent de recettes de 26,7 milliards de F pour un taux d’exécution de l’objectif de 110%. Bien plus, comparé aux mois de juillet, août et septembre 2012, la progression des recettes est de 64 milliards en valeur absolue, soit près de 28% d’augmentation en valeur relative. Et au cours du premier semestre 2013, les impôts et taxes recouvrés s’élevaient à 602 milliards de F, contre un objectif de 680 milliards de F, soit un taux d’exécution de 88% seulement.                                                                                                            L’ inversion positive de la tendance des recettes fiscales à laquelle on assiste est d’autant plus à souligner que l’analyse des statistiques sur l’exécution du budget de l’Etat au titre de la période de janvier à juin 2013 (voir CT du 24 octobre 2013)  indiquait clairement une contre-performance qui éloignait la DGI des objectifs à atteindre à savoir, mobiliser dans le cadre de la loi de finances pour l’exercice en cours, la somme de 1 214 milliards de F, soit près de 50% des ressources propres de l’Etat. La faiblesse du comportement des recettes au premier semestre 2013 s’expliquait sur ces entrefaites par un taux de croissance économique en deçà de la prévision initiale, l’accumulation d’impayés d’impôts et taxes dus par les administrations et les entreprises de service public.                                                                                                                                       Qu’à cela ne tienne, le nouveau directeur général des Impôts, Modeste Mopa Fatoing, entré en scène fin juin, a pris l’engagement d’inverser la tendance baissière notée au cours du premier semestre. Pour ce faire, l’administration fiscale a mis en place un plan d’actions visant à mobiliser la totalité des recettes attendues au titre du 2^e semestre chiffré à 534 milliards et à amorcer le rattrapage du gap de 77 milliards accusé au 1^er semestre.